Le Parlement condamne le meurtre de Mahsa Amini et appelle à des sanctions européennes contre ses meurtriers et ceux qui ont participé à la répression des manifestations qui ont suivi.
Dans une résolution adoptée jeudi, le Parlement fait le point sur les derniers développements en Iran à la suite du décès d’une jeune femme kurde iranienne de 22 ans, Mahsa Amini, aux mains de la police des mœurs du pays, et sur les manifestations contre le régime religieux rigoriste.
Les députés condamnent fermement le meurtre de Mahsa Amini et souhaitent une enquête impartiale, efficace et surtout indépendante sur les mauvais traitements qu’elle a subis et sur sa mort tragique. Arrêtée par la police le 13 septembre pour avoir supposément ignoré les lois iraniennes très strictes relatives au port du voile, elle est décédée dans un hôpital de Téhéran trois jours plus tard, suite à des violences physiques qu’elle a subies durant sa détention.
L’UE doit sanctionner les responsables iraniens impliqués dans la répression
Le Parlement exprime tout son soutien aux manifestants pacifiques en Iran, et notamment aux jeunes femmes menant ces manifestations ou y participant, et condamne fermement l’usage généralisé et disproportionné de la violence par les forces de sécurité iraniennes ayant causé de nombreuses victimes parmi les manifestants. Les députés appellent également les autorités du pays à relâcher sans délai et sans conditions toutes celles et ceux qui ont été arrêtés pour avoir exercé leur liberté d’expression, d’association ou de réunion pacifique, et à abandonner toute poursuite à leur encontre. Ils appellent aussi à la libération de tous les autres défenseurs des droits humains.
En outre, la résolution exhorte l’UE à sanctionner les responsables iraniens impliqués dans le meurtre de Mahsa Amini et les violences contre les manifestants, dans le cadre du régime mondial de sanctions de l’UE en matière de droits de l’homme.
Appel à une enquête de l’ONU sur les événements en Iran
Le Parlement appelle par ailleurs l’ONU, en notamment son Conseil des droits de l’homme, à lancer une enquête sur les récents événements en Iran. Les députés exhortent également les États membres de l’UE disposant d’une présence diplomatique dans le pays à coordonner leurs actions afin de protéger les défenseurs des droits humains, en particulier les défenseurs des droits des femmes, et les binationaux irano-européens.