Le premier responsable de la commission électorale nationale indépendante (CENI) surprend. En conférence mercredi 5 février 2020, Me Salif Kébé a révélé ne pas être consulté par le chef de l’Etat pour la décision portant sur le couplage des élections législatives et le référendum le 1er mars prochain.
« En tant que président de la commission électorale nationale indépendante, personnellement, je n’ai pas été consulté sur la question. Mais, une ordonnance était intervenue pour organiser le référendum compte tenu du vide juridique qui existe dans nos textes. Je savais que le référendum était forcement en préparation. Mais vu ce que nous avons fait jusque-là en termes d’acquisition de matériels, on se disait que forcement, il va y avoir un couplage », explique-t-il.
Mais il reconnait que l’ordonnance prise par le chef de l’Etat pour la fixation des modalités d’organisation du référendum constitutionnel la semaine passée, vient combler un vide dans la loi.
« Naturellement, on savait qu’à un moment ou à un autre, on aura à organiser un référendum. Mais dire que les deux (législatives et référendum) allaient être cumulés, je ne pouvais pas le préjuger. Je l’ai appris très tard la nuit, parce que je n’ai pas suivi le décret. J’étais à mon bureau, c’est avec surprise que je l’ai appris », s’étonne-t-il.
« Dès lors que le président de la République a décidé de coupler le scrutin législatif avec le référendum, nous à la CENI, il nous reste à nous organiser pour combler la partie du matériel qui n’est pas encore là. Puisqu’on n’a rien fait dans le sens de l’organisation du référendum jusqu’à ce jour. Le matériel qui n’est pas là, on va voir si on peut l’obtenir d’ici le 1er mars. Le plus difficile est en train d’être fait », dit-il.
Zeze Enema Guilavogui