Lors d’une discussion plénière avec la présidence suédoise et la présidente von der Leyen, les députés ont présenté leur point de vue sur la manière de traiter les défis migratoires auxquels l’Europe est confrontée, Séance plénière.
Au nom de la présidence du Conseil, la ministre suédoise des affaires européennes, Jessika Roswall, a noté que lors du Conseil européen extraordinaire de la semaine prochaine, les dirigeants de l’UE examineront les questions de migration, ainsi que la situation en Ukraine, l’agenda économique et un plan industriel européen.
En matière de migration, l’accent sera mis sur le contrôle des frontières extérieures, la coopération avec les pays tiers et le retour plus efficace des migrants et des demandeurs d’asile sans droit de séjour dans l’UE vers leur pays d’origine ou de transit.
Le Conseil européen devrait également demander la poursuite des travaux législatifs sur le pacte pour l’asile et la migration.
La ministre Roswall a assuré aux députés que les négociations au sein du Conseil sur le pacte progressaient à un bon rythme.
La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a souligné que la migration est un défi européen qui nécessite une réponse européenne. Selon elle, le travail législatif doit se poursuivre en vue de conclure le pacte d’ici le printemps 2024, tout en développant des actions supplémentaires pour renforcer les frontières extérieures et assurer des retours plus rapides et dignes des migrants dans leurs pays d’origine ou de transit.
L’amélioration de la solidarité volontaire, la lutte contre les causes profondes de la migration en provenance de pays tiers et l’introduction de voies d’accès sûres et légales vers l’Europe devraient également être des priorités de l’UE, a déclaré la présidente von der Leyen.
Lors du débat qui a suivi, les députés ont souhaité voir des résultats dans le domaine de la politique de migration et d’asile, après des années de discussions entre les États membres dans le contexte de l’augmentation des arrivées irrégulières de personnes, dont une majorité ne remplit pas les conditions requises pour rester dans l’UE.
Certains intervenants ont appelé à une meilleure protection des frontières, notamment par la mise en place de clôtures, que certains souhaitent voir financées par des fonds européens. Plusieurs députés européens ont évoqué la nécessité d’augmenter le taux de retour des personnes.
D’autres ont proposé de traiter les demandes d’asile sur le territoire de pays tiers, comme moyen d’atteindre les personnes les plus vulnérables. Ils ont également parlé d’améliorer la coopération avec les pays tiers et de s’attaquer aux causes profondes des migrations.
Certains orateurs ont estimé que les opérations de recherche et de sauvetage en mer menées par des ONG devraient être soumises à un code de conduite commun. D’autres ont insisté sur le fait que, pour être crédible, la politique migratoire de l’UE doit respecter les droits de l’homme et allier responsabilité et solidarité envers les réfugiés.
Notant qu’une population vieillissante en Europe rend la migration de travail nécessaire, plusieurs députés ont plaidé pour l’ouverture de voies légales vers l’UE.
Enfin, certains ont souligné que la réponse de l’UE à l’arrivée massive de réfugiés ukrainiens après la guerre a montré qu’une approche différente est possible et que la migration peut également être considérée comme une opportunité.