Le nouveau gouvernement libanais passe ce mardi son premier rendez-vous constitutionnel avec le vote de confiance au Parlement. Hassan Diab et son équipe défendront leur programme de réformes qui ne satisfait pas une partie de la classe politique et du mouvement de contestation populaire.
Une cinquantaine de députés indépendants ou appartenant à des blocs parlementaires, sur les 128 que compte la Chambre, ont déjà annoncé leur intention de ne pas accorder la confiance au gouvernement de Hassan Diab. Parmi eux figurent le parti chrétien des Forces libanaises et le plus grand bloc sunnite de l’ancien Premier ministre Saad Hariri.
Certains reprochent au gouvernement de ne pas être à la hauteur des défis auxquels est confronté le Liban qui traverse une crise économique et financière sans précédent.
D’autres accusent le Courant patriotique libre, dirigé par l’ancien ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, de tirer en coulisse les ficelles du Cabinet.
Les mécontents se trouvent aussi dans les rangs des contestataires qui battent le pavé depuis le 17 octobre. Le mouvement de protestation a appelé à une forte mobilisation mardi pour empêcher les députés d’assister à la séance parlementaire.
Des appels à manifester devant le Parlement ont été lancés par plusieurs collectifs.
L’armée libanaise a publié un communiqué lundi soir réaffirmant le droit à manifester pacifiquement, mais aussi à se déplacer librement d’une région à l’autre. Une mise en garde à peine voilée contre la fermeture des routes par les manifestants pour perturber la séance parlementaire.
RFI