Le mois de mars célèbre les droits des femmes. En tant qu’Euro-députée, j’ai eu l’honneur de participer à la 67e session de la Commission de la condition de la femme (CSW)qui se déroule actuellement du 6 au 17 mars au siège des Nations Unies à New York.
Un large éventail de représentants de gouvernements, de dirigeants, d’experts et d’activistes du monde entier se réunissent à l’occasion de ce sommet pour discuter de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. Le thème principal est « Innovation et changement technologique -l’éducation à l’ère du numérique ».
Dans cette perspective de nombreux sujets ont été abordés : L’écart de salaires entre hommes et femmes “le gender pay gap », la violence sous ses multiples formes et la participation des femmes aux postes de décision.
Le 9 mars 2023, j’ai pris la parole au cours de la réunion intitulée : « L’égalité des genres comme condition préalable à la démocratie». Il est nécessaire de mettre en place des politiques inclusives dont l’approche inter-sectionnelle contribuerait à promouvoir l’égalité des genres.
En tant que membre suppléante de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres (FEMM), j’ai présenté le Plan d’Action 2020-2025 du Parlement européen.
En ma qualité de rapporteur fictif du groupe des Verts, je travaille sur un avis parlementaire de la commission Femme(FEMM) au sujet des abus sexuels en ligne sur les enfants. Il s’agit de mettre en avant les techniques de prévention et surtout de sensibiliser les populations à un tel fléau.
En tant que vice-présidente de l’assemblée parlementaire paritaire EU-ACP je suis à l’initiative de la Charte de Maputo, qui sera le premier accor concernant les droits des femmes entre l’Europe et les pays ACP (Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique ACP).
Cette charte permettrait de prendre des mesures plus complètes et plus efficaces pour lutter contre la violence liée au genre aussi bien en Europe que dans les pays ACP, soit au total 106 pays: Union européenne 27 états membres, les ACP 79 pays.
En ce qui concerne le thème de cette année, Innovation et changement technologique – l’éducation à l’ère du numérique il me tenait particulièrement à cœur de souligner que la protection devrait également concerner les femmes âgées et marginalisées. En effet, elles sont aussi sujettes au harcèlement dans les médias et sur les réseaux sociaux ce qui les pousse à s’éloigner de ces plateformes.
La diffusion des outils numériques et la numérisation croissante ont pour
conséquence la mise à l’écart des femmes âgées et marginalisées: achats en ligne, comptes bancaires et rendez-vous chez le médecin. En Europe, tous les domaines de la vie quotidienne sont régis par le numérique. Ainsi, une génération d’analphabètes numériques voit le jour au sein de la population féminine.
Pour éviter l’isolement croissant de cette génération, des initiations et des cours gratuits sont indispensables. Cela permettrait d’améliorer leur autonomisation car l’approche numérique ne doit pas contribuer à l’isolement.
Une coopération internationale intensive est indispensable pour faire émerger de nouvelles solutions qui fassent progresser l’égalité des sexes afin de promouvoir les droits humains à l’échelle mondiale.
La ministre Allemande des Affaires étrangères, Anna Lena Baerbock, a appelé à une Europe féministe. Ici, à New York, j’appelle à un monde féministe. Travaillons-y ensemble, chères sœurs!
Dr. Pierrette Herzberger-Fofana,
Députée au Parlement Européen
1 ère Vice-Présidente de la Commission « Développement »
Vice-Présidente de l’Assemblée Parlementaire Paritaire ACP-UE
Vice-Présidente de la Délégation avec le Parlement Panafricain