L’incidence globale du cancer en France est supérieure à la moyenne de l’Union européenne (UE), selon une étude menée récemment par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), en coopération avec la Commission européenne.
En France, les taux d’incidence standardisés en fonction de l’âge, tous cancers confondus, étaient 10% au-dessus de la moyenne de l’UE chez les hommes et 5% au-dessus chez les femmes. Comme dans la plupart des pays de l’UE, il est estimé que les principaux cancers en France seraient le cancer de la prostate, le cancer du poumon et le cancer colorectal chez les hommes, et le cancer du sein, le cancer colorectal et le cancer du poumon chez les femmes, selon l’édition 2023 des Profils pays sur le cancer, la première lancée par l’OCDE pour identifier les forces, les faiblesses et les domaines d’action spécifiques en la matière dans chacun des 27 Etats membres de l’UE.
Le tabagisme reste un important facteur de risque de cancer en France. Environ un quart des adultes français ont déclaré qu’ils fumaient régulièrement en 2020. Cette proportion est parmi les plus élevées des pays occidentaux de l’UE et représente le plus important facteur de risque évitable de cancer. Les inégalités sociales restent très marquées, avec une différence de 17 points de pourcentage dans le tabagisme quotidien entre les chômeurs (43%) et les salariés (25%), et une différence de 12 points entre les personnes aux revenus modestes (30%) et celles au revenus élevés.
En France, le cancer est une maladie particulièrement sensible aux inégalités socio-économiques, note l’étude. Les inégalités socio-économiques affectent non seulement l’incidence, mais aussi le pronostic des cancers, ce qui peut contribuer aux inégalités des taux de mortalité.
Une étude citée dans cette étude de l’OCDE visant à quantifier l’influence des facteurs socio-économiques sur l’incidence des cancers en France révèle une augmentation du risque liée à la détresse sociale pour les cancers des voies respiratoires et des voies digestives supérieures. Cette augmentation s’explique en grande partie par le déterminisme social des facteurs de risque tels que le tabagisme, l’exposition professionnelle et l’exposition aux polluants atmosphériques.
Le taux global de mortalité par cancer en France est néanmoins inférieur à la moyenne de l’UE. En 2017, 157.400 personnes sont décédées d’un cancer en France, soit un taux de mortalité de 239 pour 100.000 habitants, légèrement inférieur à la moyenne de l’UE (247 pour 100.000).
Le taux de participation au dépistage du cancer du sein en France est légèrement supérieur à la moyenne de l’UE. Le système de santé français, qui repose principalement sur un système d’assurance maladie, où l’Etat joue un rôle de premier plan, a permis de limiter les inégalités financières dans l’accès aux soins oncologiques. L’accès à la radiothérapie a augmenté ces dernières années. Le système de santé français assure un accès élevé aux nouvelles thérapies anti-cancéreuses. Les patients français bénéficient d’un large accès aux diagnostics moléculaires.
Source : Xinhua