En réponse à la décision du Conseil de l’UE de proroger de quatre mois l’accord de Cotonou entre l’Union européenne et les États membres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OACPS), les coprésidents de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE, Carlos Zorrinho (S&D, Portugal) et Ana Rita Sithole (Mozambique), ont fait la déclaration suivante :
« Tout en reconnaissant la nécessité de proroger l’accord de Cotonou pour éviter un vide juridique à partir du 1er juillet qui aurait mis fin à la base juridique des institutions conjointes OACPS-UE, nous déplorons le blocage continu de la signature de l’accord post-Cotonou par les États membres de l’UE, d’abord la Hongrie et maintenant la Pologne.
Il est inacceptable qu’un ou deux États membres de l’UE, pour des raisons internes, puissent saper un partenariat de plus de cent pays de quatre continents différents, constituant un tiers des membres de l’ONU – une plateforme importante pour faire avancer le multilatéralisme.
Dans le contexte géopolitique actuel d’instabilité mondiale, l’accord post-Cotonou fournit un cadre stable, plus solide et tourné vers l’avenir pour le partenariat OACPS-UE, contribuant ainsi à la gouvernance mondiale.
Il permettra une coopération et une action accrues dans un certain nombre de domaines politiques qui présentent des défis et des opportunités communs, guidés par l’Agenda 2030 pour le développement durable et l’Accord de Paris en tant qu’objectifs primordiaux.
Il s’agit notamment de la paix et de la sécurité, du changement climatique et de la croissance économique durable.
Les coprésidents appellent l’OACPS et le Conseil des ministres de l’UE à tenir une réunion conjointe d’urgence qui engagera d’urgence le dialogue avec la Pologne en vue de trouver une solution et de fournir un délai ferme pour débloquer la situation et indiquer une date à laquelle la signature aura lieu.
Nous remercions les présidences successives du Conseil de l’UE pour leurs efforts visant à sortir de l’impasse et nous appelons les États membres, notamment la Pologne, à cesser de bloquer l’accord post-Cotonou, qui bénéficie du soutien politique de 26 États membres de l’UE, de l’OACPS et de l’Assemblée parlementaire paritaire, sans plus tarder ».