La conférence sur la sécurité de Munich qui se tient depuis le 14 février réunit plusieurs dizaines de chefs d’État et de gouvernements et de nombreux ministres des Affaires étrangères et de la Défense. Ce 16 février, la Libye et la question de la livraison des armes sont au cœur des échanges.
Un mois après une conférence internationale à Berlin, le comité de suivi de cet accord se réunit pour la première fois à l’invitation de l’Allemagne et de l’émissaire de l’ONU Ghassan Salamé.
« La diplomatie n’est pas une promenade de santé », quatre semaines après une conférence internationale sur la Libye à Berlin, les choses ont peu progressé. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a déclaré dans une interview vouloir utiliser la rencontre de Munich pour faire pression sur les parties prenantes pour obtenir une fin des hostilités sur le terrain et un respect de l’embargo sur les livraisons d’armes.
Avec la rencontre de ce 16 février, Maas veut montrer au niveau des ministres des Affaires étrangères que la communauté internationale souhaite poursuivre ses efforts. Le ministre allemand a souligné que la décision du Conseil de sécurité des Nations unies le 12 février dernier, en faveur d’un respect de l’embargo sur les livraisons d’armes était encourageante.
Un comité international chargé de l’application des accords de Berlin de la mi-janvier doit à l’avenir se réunir mensuellement sous la direction des Nations unies et d’une co-présidence tournante, qui est actuellement assurée par l’Allemagne.
Assurer le respect de l’embargo
Hormis la commission décidée à Berlin qui associe des militaires des deux camps en présence, un dialogue politique doit être lancé à la fin du mois. Le 17 février, ce sont les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Bruxelles qui évoqueront le dossier. Berlin espère qu’une décision pourra être prise sur les modalités concrètes permettant le respect de l’embargo sur les livraisons d’armes.
Malgré le cessez-le-feu instauré le 12 janvier, des combats sporadiques ont lieu quotidiennement près de Tripoli. Les armes continuent également d’affluer dans le pays, malgré des engagements pris lors du sommet international à Berlin le 19 janvier.
Depuis avril 2019, les affrontements ont causé la mort de plus de 1 000 personnes et 140 000 ont été déplacées, selon l’ONU.
RFI