Lors de la réunion informelle des ministres chargés de l’emploi et de politique sociale (EPSCO) de l’Union européenne (UE), qui s’est tenue à Madrid les 13 et 14 juillet, les ministres ont demandé qu´un accord contraignant assorti d’un dialogue social relatif au télétravail et au droit à la déconnexion soit approuvé au cours de ce semestre.
La réunion ministérielle informelle en matière d’emploi et les politiques sociales aborde la continuité du dialogue social européen, garantissant la justice sociale en Europe et apportant plus de stabilité aux politiques publiques.
La Présidence espagnole met sur la table, en matière d’emploi, des dossiers comme l’accord sur le télétravail et le droit à la déconnexion numérique et une meilleure protection des indépendants.
En termes de questions sociales, les avancées des politiques de soins de l’UE sont discutées, qui cherchent à changer le modèle vers une approche communautaire et centrée sur la personne. En outre, l’accent est mis sur l’analyse des investissements sociaux qui génèrent de meilleurs résultats.
Au cours de la première journée, les discussions ont tourné autour du travail décent, qui implique des droits et un environnement de travail sûrs.
Dans ce contexte, la présidence espagnole préconise de renforcer le débat sur la démocratie au travail et d’adopter de nouveaux seuils de protection face à la présence de plomb et d’autres agents chimiques.
Jeudi, lors de la deuxième session consacrée aux affaires sociales et présidée par la ministre des Droits sociaux et de l’Agenda 2030, Ione Belarra, les ministres ont discuté de la nécessité de promouvoir le dialogue social, à tous les niveaux, en tant que pratique habituelle dans la planification et la mise en œuvre des politiques sociales au sein de l’UE.
À cet égard, ils ont décidé que ce dialogue devrait s’articuler selon trois domaines prioritaires:
- Les prestataires de soins professionnels et non professionnels.
- Les personnes prises en charge.
- Les administrations publiques.
Selon Belarra, cette approche est indispensable à l’économie des soins. « Si nous améliorons réellement les salaires et les conditions de travail, cela peut constituer un moteur économique sans précédent », a-t-elle déclaré.
Au cours du débat, les ministres ont convenu de la nécessité de veiller à ce que le nouveau modèle de soins soit développé sur la base de l’amélioration de la situation des prestataires de soins professionnels, une approche qui contribuera en outre à attirer des talents dans le secteur. Belarra a également souligné la nécessité « d’améliorer les conditions de travail des soignants, dont la majorité sont des femmes ».
À l’issue de cette rencontre, il a été convenu de créer un groupe de travail informel, auquel la plupart des États membres souhaitent participer. Ce groupe de travail produira au cours des prochains mois des données et des analyses sur les bénéfices et le rendement à moyen et long terme des investissements sociaux.