Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a rencontré des dirigeants du monde entier à l’occasion de la conférence de Munich sur la sécurité, qui s’est tenue le vendredi 14 et le samedi 15 février 2020. Il s’est entretenu avec des chefs d’État et de gouvernement, des ministres, des parlementaires et des hauts responsables.
Le secrétaire général et le président de la République islamique d’Afghanistan, Ashraf Ghani, ont discuté de la suite à donner au processus de paix. M. Stoltenberg a indiqué que l’OTAN est prête à adapter le niveau d’effectifs, à condition que les talibans montrent qu’ils ont la volonté et la capacité de réduire la violence et d’ouvrir la voie à des négociations entre Afghans. Il a insisté sur l’engagement de l’OTAN envers l’Afghanistan, soulignant que la mission de formation aide les forces de sécurité afghanes dans leur lutte contre le terrorisme et contribue à mettre en place les conditions propices à la paix. Le secrétaire général a également rencontré le représentant spécial des États-Unis pour l’Afghanistan, l’ambassadeur Zalmay Khalilzad.
Le secrétaire général s’est entretenu avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, de la situation en Ukraine et dans les pays voisins. Il a félicité l’Ukraine pour les progrès réalisés dans ses réformes et a réaffirmé le ferme soutien politique et pratique de l’OTAN à l’Ukraine. Il a aussi salué le nouvel élan donné aux pourparlers en format de Normandie.
Le secrétaire général a également rencontré le premier ministre croate, Andrej Plenković. Il a remercié la Croatie d’assurer la présidence du Conseil de l’Union européenne et a souligné l’importance du partenariat entre l’OTAN et l’UE. Les deux hommes ont aussi examiné les questions de sécurité intéressant l’Alliance.
Le secrétaire général a rencontré par ailleurs le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Ils se sont entretenus des relations entre l’OTAN et la Russie, de la situation en Ukraine, du besoin de transparence et de réduction des risques, de la maîtrise des armements ainsi que du processus de paix en Afghanistan. M. Stoltenberg a rappelé la double approche que suit l’OTAN à l’égard de la Russie, à savoir une dissuasion et une défense solides, conjuguées à un dialogue politique.
Lors de sa rencontre avec le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, Wang Yi, le secrétaire général a rappelé que l’OTAN est une alliance de valeurs, au rang desquelles figurent la liberté, la démocratie et la liberté individuelle. Il a souligné que, même si l’OTAN et la Chine ne sont pas d’accord sur de nombreux points, il existe des possibilités de dialogue dans des domaines comme la maîtrise des armements ainsi que la situation au Moyen-Orient et en Afghanistan. M. Stoltenberg a présenté à la Chine ses condoléances suite aux décès dus à l’épidémie liée au coronavirus.
Le secrétaire général a également rencontré des représentants de pays partenaires importants de l’OTAN : la ministre australienne de la Défense, Linda Reynolds, et le ministre japonais de la Défense, Taro Kono. Ils ont passé en revue différentes possibilités de renforcer encore la coopération et évoqué les questions de sécurité régionale.
Le secrétaire général a participé à la réunion des ministres de la Défense des pays membres de la coalition mondiale contre l’EIIL/Daech. Il a informé ses interlocuteurs de la décision de principe prise par l’OTAN de renforcer sa mission de formation en Iraq. Dans un premier temps, il s’agira pour l’OTAN de reprendre certaines des activités de formation actuellement menées par la coalition dans ce pays. Il a également souligné que l’OTAN est présente en Iraq à la demande du gouvernement et que l’Alliance continuerait de travailler en étroite concertation avec les autorités iraquiennes.
M. Stoltenberg s’est également entretenu avec le secrétaire américain à l’Énergie, Dan Brouillete. Il a aussi rencontré une délégation du Congrès, conduite par le sénateur Lindsey Graham, avec laquelle il a eu un large débat sur l’importance qu’il y a pour les ÉtatsUnis et l’Europe de travailler en concertation dans un monde où la concurrence s’intensifie de plus en plus.