Le troisième avion affrété par la France pour rapatrier de Chine 28 Français et 36 ressortissants d’autres pays de l’Union européenne est arrivé à l’aéroport parisien de Roissy, a-t-on appris vendredi de source aéroportuaire.
Troisième avion affrété par Paris depuis le début de la crise déclenchée par l’apparition du nouveau coronavirus, l’appareil était parti jeudi de Wuhan, épicentre de l’épidémie.
Les rapatriés français doivent être placés en quarantaine dans un village vacances, en Normandie (nord-ouest de la France) pendant 14 jours. Les autres passagers européens doivent être « pris en charge, dès leur arrivée, par les autorités de leur pays », selon le ministère français des Affaires étrangères.
L’appareil avait été affrété par Paris avec l’objectif principal d’acheminer du fret d’équipement médical à l’intention du personnel soignant chinois dans la province du Hubei, la plus touchée par l’épidémie, selon une source diplomatique. Son vol retour vers la France était l’occasion de rapatrier une soixantaine de ressortissants français et européens qui le désiraient, a-t-elle ajouté.
Deux précédents vols français de rapatriement avaient été organisés et un avion britannique avait également évacué une trentaine de Français le 9 février dernier. Sur l’ensemble de ces trois vols, plus de 300 personnes ont déjà été rapatriées de Chine vers la France et placées en quarantaine. La plupart d’entre elles sont ressorties. Les 35 derniers rapatriés arrivés le 9 février, via Londres, doivent sortir le 23 février.
En attendant les tests des nouveaux rapatriés de vendredi, le bilan de l’épidémie reste inchangé en France : 12 cas d’infection au coronavirus ont été confirmés au total – quatre hospitalisations sans signes de gravité, sept personnes guéries et un décès. En Chine, le bilan dépasse désormais les 2 100 morts et 74 500 personnes infectées, selon les derniers chiffres officiels publiés jeudi. Vendredi, l’épidémie a rebondi en Corée du Sud, où 100 nouveaux cas de la maladie Covid-19 ont été diagnostiqués, principalement parmi les membres d’une secte chrétienne.
RFI