Dans une récente tournure des événements, la Hongrie a jeté une clé dans les plans de l’Union européenne visant à mettre en œuvre son 13e paquet de sanctions contre la Russie.
Étonnamment, cette obstruction n’était pas enracinée dans l’opposition de la Hongrie aux mesures dirigées contre la Russie, elle découlait plutôt de préoccupations concernant l’implication de la Chine, comme l’a rapporté Financial Times.
L’intention de l’UE était de finaliser la 13e série de sanctions contre la Russie avant le deuxième anniversaire de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, qui se profile dans neuf jours.
Ce paquet, ainsi qu’une importante initiative d’aide financière à Kiev d’un montant total de 50 milliards d’euros et une proposition d’allocation des bénéfices des avoirs russes gelés, était sur le point de cibler près de 200 personnes et entités qui soutiendraient les efforts militaires de Moscou.
Cependant, la Hongrie a été la seule voix dissidente lors de la récente réunion des ambassadeurs de l’UE.
Leur objection a empêché l’approbation unanime des sanctions, qui visaient à englober des entités non seulement de Russie, mais aussi de Chine et d’autres pays soupçonnés d’aider les activités militaires russes.
Selon des sources proches du dossier, les responsables hongrois ont fait part de préoccupations spécifiquement liées aux entreprises chinoises.
Cette décision fait écho à la tendance constante de la Hongrie à retarder ou à diluer les mesures de l’UE visant à pénaliser la Russie ou à soutenir l’Ukraine, sous la direction du Premier ministre Viktor Orban.
Dans une tournure diplomatique, les discussions entourant l’objection de la Hongrie ont été décrites comme « un échange très fructueux », un responsable attribuant délicatement le blocus de la Hongrie à une demande de délai supplémentaire pour examiner les propositions.
Cependant, les tensions sous-jacentes concernant l’inclusion de sanctions contre trois entreprises chinoises et une entreprise indienne ajoutent de la complexité à la situation.
Une tentative similaire d’imposer des sanctions à des entités chinoises l’année dernière s’est heurtée à la résistance de plusieurs États membres.
Malgré l’intervention de la Hongrie, les partisans du paquet de sanctions gardent espoir. On s’attend à ce que les discussions se poursuivent et soient probablement portées au niveau ministériel au cours de la prochaine réunion.
L’objectif est de parvenir à un accord avant la date butoir du 24 février, afin d’assurer une action rapide en réponse à l’agression de la Russie.