A l’ouverture d’un débat organisé vendredi 16 février par l’Union chrétienne-sociale de Bavière (CSU), le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a souligné l’importance de la coopération qui s’exerce entre l’OTAN et l’UE dans le contexte de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine.
S’exprimant aux côtés de la présidente de la Commission européenne et du ministre-président de Bavière, M. Stoltenberg a déclaré que si l’Ukraine tenait bon et continuait de lutter pour sa liberté et son indépendance deux ans après le début de la guerre, c’était « avant tout grâce au courage du peuple ukrainien, mais aussi grâce à l’important soutien militaire et économique fourni par les pays d’Europe et d’Amérique du Nord ». Et d’ajouter : « Je me félicite que le Conseil européen ait approuvé une nouvelle tranche d’aide en faveur de l’Ukraine, d’un montant substantiel, et je veux croire que les États-Unis feront de même. C’est absolument crucial ».
Extraits du discours du secrétaire général de l’OTAN, M. Stoltenberg :
« Poutine doit comprendre qu’il n’obtiendra pas ce qu’il veut sur le champ de bataille. Par conséquent, si nous voulons une paix durable, nous devons continuer à fournir à l’Ukraine des armes et des munitions. Pour ce faire, nous devons développer notre base industrielle transatlantique afin d’augmenter les livraisons à l’Ukraine et de reconstituer nos propres stocks.
Nous devons également passer d’une situation de paix lente à une situation de conflit rapide, afin de produire davantage à la vitesse la plus élevée. Cela aidera l’Ukraine. Cela renforcera l’OTAN. Et cela créera davantage d’emplois hautement qualifiés dans l’industrie manufacturière.
Y compris ici, en Bavière, où les missiles Patriot seront construits dans une nouvelle usine. Il s’agit là d’un nouvel exemple d’entreprises européennes et nord-américaines travaillant ensemble pour notre sécurité commune.
Aucun pays membre de l’OTAN ne fait l’objet d’une menace militaire imminente. L’OTAN continue de veiller à ce qu’il n’y ait aucune possibilité d’erreur d’appréciation à Moscou quant à notre volonté de protéger tous les Alliés.
Avec des forces plus nombreuses, un niveau de préparation plus élevé et des dépenses de défense accrues. L’année dernière, nous avons enregistré une augmentation réelle sans précédent de 11 % des dépenses de défense pour l’ensemble des Alliés européens et le Canada.
Cette année, je m’attends à ce que 18 Alliés consacrent 2 % de leur PIB à la défense. Je me réjouis que l’Allemagne fasse partie de ce nombre.
L’engagement de l’Allemagne à stationner en permanence une brigade en Lituanie constituera également une contribution majeure à la dissuasion et à la défense de l’OTAN. Une OTAN forte est une bonne chose pour l’Europe et pour l’Amérique du Nord.
Ensemble, nous représentons la moitié de la puissance économique et militaire mondiale. Ensemble, nous dissuadons les conflits et préservons la paix.”