Une réunion de la commission conjointe de l’accord sur le nucléaire iranien, rassemblant les représentants des pays qui restent signataires de cet accord conclu en 2015, s’est tenue ce mercredi 26 février. Il s’agit de la première rencontre de ce type depuis que les pays européens signataires ont lancé, le mois dernier, une procédure contre l’Iran afin de le contraindre à respecter l’accord, alors que Téhéran s’est affranchi de plusieurs engagements depuis mai 2019.
En réaction aux sanctions américaines, l’Iran a mis en place, depuis mai 2019, un plan de réduction de ses engagements, dont la dernière étape a été franchie le mois dernier. Des entorses qui inquiètent les pays signataires, au point que la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne déclenchent, le 14 janvier, le mécanisme de règlement des différends.
Si ce mécanisme, prévu par l’accord, pourrait à terme mener au rétablissement des sanctions par le Conseil de sécurité de l’ONU, les Européens assurent que ce n’est pas leur objectif. Le but est avant tout de préserver l’accord, selon eux.
L’Iran leur demande pour cela des garanties économiques solides pour limiter l’impact des sanctions américaines. Sur ce point, s’il n’y a pas encore de solution, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a salué, au sortir de la réunion, la volonté des Européens de renforcer le mécanisme de troc nommé Instex afin qu’il couvre une part importante du commerce entre l’Iran et l’Union européenne.
« Nous restons ouverts à toute initiative pouvant garantir à l’Iran les retombées de l’accord », a ajouté Abbas Araqchi, expliquant qu’en échange l’Iran serait prêt à revenir sur les mesures prises pour se désengager de l’accord.
RFI