Le jeudi 27 février à Naples, à l’issue du 35e sommet franco-italien, Emmanuel Macron et le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, se sont montrés unis pour faire face aux conséquences de l’épidémie. Les deux dirigeants ont insisté sur la mobilisation européenne et sur la nécessaire solidarité
En Italie comme en France, la situation sanitaire ne manque pas d’alimenter les polémiques, et les critiques fusent contre les autorités. À Rome, la crise politique gronde et l’opposition, notamment la Ligue, réclame un gouvernement d’union nationale pour faire face aux conséquences de l’épidémie.
Giuseppe Conte remet les choses à leur place : « Évidemment quand il y a débat public, certains disent tout et n’importe quoi ; mais nous avons le devoir, la responsabilité de préserver l’unité du gouvernement pour préserver l’unité de la nation. »
Le président du Conseil défend l’action de son gouvernement qui suit les recommandations scientifiques. Il rappelle aussi que la crise, sanitaire et économique, ne se limite pas à l’Italie.
Le président Emmanuel Macron renchérit : « Tous nos pays ont à être confronté à cette situation. Il faut aujourd’hui l’affronter avec beaucoup de calme et d’organisation et en suivant les recommandations qui sont données par les professionnels de santé et les ministres. »
Le président français rappelle aussi que l’Union européenne a mobilisé des aides financières et matérielles et va continuer à le faire. À Marine Le Pen et au Rassemblement National (RN) qui veulent fermer les frontières, le chef de l’État répond : « Là aussi, il faut s’en remettre aux scientifiques : il semble que le virus ne s’arrête pas aux frontières. »
Emmanuel Macron et Giuseppe Conte ont rappelé que l’épidémie qui touche surtout l’Italie allait s’étendre à d’autres pays. Les deux dirigeants a ppellent au calme.
Les relations entre Paris et Rome à la relance
Mais l’entente franco-italienne ne se limite pas au coronavirus. Ce 35e sommet est bien celui de la relance des relations pour le président français. À ses yeux, cette relance « n’est pas seulement importante pour les deux pays, elle est un facteur d’équilibre et de dynamisme pour l’Europe ».
Rome et Paris ont une vision politique partagée sur de nombreux dossiers de l’Union européenne : renforcement de la zone euro, embargo sur la Libye, situation en Syrie, révision de certaines règles européennes sur la concurrence, par exemple. Ils ont également des objectifs partagés sur le climat et sur l’immigration. Sur ce dernier point, le président français a salué une « coordination exemplaire » entre les deux pays, et souhaite que Rome et Paris donnent sur ce sujet une impulsion à leurs partenaires européens.
RFI