Des milliers d’électeurs de gauche ont manifesté samedi en France contre « le coup de force » du président Emmanuel Macron, qui a finalement nommé un Premier ministre de droite, Michel Barnier, près de deux mois après les législatives de juillet.
« Déni de démocratie », « les Français n’ont pas voté pour ça », « qu’il (Macron) démissionne »: indignation, rancoeur et colère dominaient dans les cortèges face à la nomination de Michel Barnier (Les Républicains) à un poste qu’Emmanuel Macron a refusé à Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front Populaire (NFP), la coalition de gauche arrivée en tête lors des législatives anticipées de juillet.
Aucune majorité absolue ne s’est dégagée lors de ces législatives, laissant l’Assemblée nationale divisée en trois blocs: gauche, centre droit et extrême droite.
Quelque 150 mobilisations étaient prévues dans la toute la France, des rassemblements qui avaient été organisés avant même la nomination de Michel Barnier jeudi, après soixante jours de suspense et de consultations.
Drapeaux de La France insoumise (gauche radicale) ou palestiniens qui claquent au vent, à Marseille (sud-est), les organisateurs s’époumonent dans des mégaphones lors de la manifestation qui a réuni entre 3.500 (police) et 12.000 personnes (organisateurs).
« On a l’impression de s’être fait voler », affirme Aurélie Malfant, 24 ans, étudiante. Comme elle, dans les cortèges, les jeunes sont venus en nombre.
La présidence française a assuré que le choix de Michel Barnier, 73 ans, ex-négociateur en chef de l’Union européenne pour le Brexit, avait été dicté par sa capacité à « rassembler le plus largement » dans un paysage politique morcelé.
Belga