L’ambitieuse stratégie de l’Allemagne en matière d’hydrogène est confrontée à des défis de plus en plus importants, alors que les principaux partenariats d’approvisionnement s’essoufflent.
Les récentes décisions de la Norvège et du Danemark de réduire leurs projets d’oléoducs pour l’hydrogène ont jeté le doute sur les projets de Berlin de s’appuyer fortement sur les importations pour répondre à sa demande croissante en carburant propre.
Equinor, une grande entreprise norvégienne du secteur de l’énergie, a déjà annoncé l’annulation de son projet de gazoduc vers l’Allemagne, invoquant une demande insuffisante de la part des clients, des contraintes d’approvisionnement et un manque de clarté réglementaire. De même, le Danemark a reporté à 2032 le début de la connexion de son pipeline d’hydrogène en raison de la complexité accrue du projet et de la nécessité pour les développeurs de disposer d’un délai supplémentaire.
Ces développements soulèvent des inquiétudes quant à la capacité de l’Allemagne à atteindre ses objectifs de décarbonisation, en particulier dans le secteur de l’industrie lourde, où l’hydrogène est considéré comme un substitut essentiel aux combustibles fossiles traditionnels. Le gouvernement allemand a promis d’importantes ressources financières pour mettre en place un vaste réseau d’infrastructures et de centrales électriques fonctionnant à l’hydrogène. Toutefois, les critiques ont mis en doute la viabilité économique de plans aussi ambitieux en raison des coûts élevés qu’ils impliquent.
Article de Business AM