L’ultranationaliste roumain Călin Georgescu est en tête des élections présidentielles, selon les résultats provisoires avec près de 90% des bureaux de vote. Les derniers décomptes placent Georgescu en tête avec 22% des voix, devançant de justesse le Premier ministre de centre-gauche Marcel Ciolacu, qui a recueilli 21,4%.
Alors que le dépouillement des votes se poursuit, le classement révèle une compétition politique remodelée :
- Călin Georgescu (Indépendant) : 22 %
- Marcel Ciolacu (Parti social-démocrate) : 21,4 %
- Elena Lasconi (Union Sauvons la Roumanie) : 16,3 %
- George Simion (Alliance pour l’Union des Roumains) : 14,6 %
Il s’agit d’un changement par rapport aux sondages de sortie des urnes, qui indiquaient qu’Elena Lasconi pourrait obtenir une place au second tour. Cependant, la montée en puissance tardive de Georgescu a perturbé le résultat attendu, soulignant la nature imprévisible du paysage politique roumain.
Campagne de Călin Georgescu Georgescu, une figure nationaliste et profondément religieuse, a fait campagne sur la réduction de la dépendance de la Roumanie aux importations, plaidant pour une augmentation de la production nationale de nourriture et d’énergie, et donnant la priorité au soutien aux agriculteurs locaux. Son programme comprend également une position critique sur l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne et à l’OTAN, affirmant que ces alliances ne servent pas suffisamment les intérêts du pays.
Georgescu a notamment fait l’objet d’une condamnation généralisée pour des commentaires antérieurs soutenant le mouvement fasciste des légionnaires roumains du XXe siècle. Malgré cela, il a réussi à mobiliser un soutien important, en particulier parmi les jeunes électeurs, en s’appuyant sur des plateformes de médias sociaux telles que TikTok.
Le taux de participation à cette élection a atteint 52,5 %, légèrement supérieur aux 51,2 % enregistrés lors de l’élection présidentielle de 2019. Les électeurs roumains, tant dans leur pays que dans la diaspora, ont joué un rôle important dans la formation de la position actuelle.
L’élection se déroule dans un contexte d’inquiétudes concernant les défis économiques, l’intégration européenne et la sécurité régionale. La rhétorique de Georgescu concernant la guerre en Ukraine voisine, qui, selon lui, est manipulée par des entreprises militaires américaines, a également attiré l’attention à la lumière de la position stratégique de la Roumanie en Europe de l’Est.
En l’absence d’un candidat obtenant la majorité nécessaire pour une victoire au premier tour, la Roumanie est prête pour un second tour le 8 décembre. La course aura lieu après les élections législatives prévues pour le 1er décembre, ce qui ajoutera encore plus de complexité à la dynamique politique du pays.
Alors que les votes finaux sont comptés et que la campagne reprend, le décor est planté pour un second tour décisif qui déterminera le futur leadership et l’orientation politique de la Roumanie.