Du 12 au 24 novembre, Europol a soutenu les autorités douanières de 23 États membres de l’UE dans le cadre d’une vaste opération de lutte contre le blanchiment d’argent, les activités criminelles transnationales et le financement du terrorisme.
L’opération a permis de contrôler plus de 500 mouvements d’argent liquide et de détecter des flux d’argent illicites d’un montant de près de 2,7 millions d’euros.
Ce montant est susceptible d’augmenter dans les mois à venir, car de nombreuses découvertes font actuellement l’objet de poursuites. Outre l’argent liquide, les autorités ont également saisi des objets de valeur tels que de l’or et des bijoux, dont 18 lingots d’or d’une valeur supérieure à 1,7 million d’euros.
L’action conjointe visait à identifier la contrebande d’argent liquide sur le territoire de l’UE. Il était piloté par les douanes françaises et impliquait également l’Office européen de lutte antifraude (OLAF). Tout au long de l’action de deux semaines, les autorités ont fouillé plus de 300 passagers dans les aéroports, les ports, les gares et les frontières des pays de l’UE, et ont inspecté plusieurs achats postaux.
Le rôle d’Europol dans la lutte contre le blanchiment de capitaux
Le Centre européen de lutte contre la criminalité financière et économique (EFECC) d’Europol a joué un rôle crucial dans cette opération d’envergure en apportant un soutien opérationnel essentiel aux autorités concernées. Tout au long des semaines d’action, deux analystes financiers et un spécialiste du blanchiment d’argent ont soutenu les autorités nationales en recoupant et en validant les informations.
Une coopération étroite avec les services douaniers a été essentielle dans le cadre de cette opération, car elle constituait une stratégie puissante de lutte contre les menaces criminelles transnationales et le blanchiment d’argent. En mettant en commun leurs ressources, leur expertise et leurs renseignements, les autorités peuvent perturber efficacement les flux financiers illicites et démanteler les réseaux criminels opérant dans l’ensemble de l’UE.
Renforcer l’interopérabilité de l’UE
Europol s’est imposé comme la plaque tournante de l’information pénale de l’UE et renforce la valeur de son réseau en permettant aux États membres d’accéder à un nombre croissant de partenaires et de sources d’information. À cet égard, l’Agence continue d’évoluer, passant de la collecte à la connexion de l’information. Cette affaire de blanchiment d’argent est un bon exemple de son évolution.
Europol travaille également avec les agences compétentes de l’UE, la Commission européenne et les États membres pour mettre en œuvre ses feuilles de route relatives au renseignement sur les voyages et à l’interopérabilité des systèmes de l’UE.
Les autorités des pays suivants ont participé à cette opération : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, République slovaque, République tchèque, Roumanie, Slovénie et Suède.
Source : EUROPOL