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Les événements récents survenus dans plusieurs pays ont ravivé les craintes d’une résurgence de l’État islamique, l’organisation terroriste qui dominait autrefois de vastes régions de l’Irak et de la Syrie.

Malgré des pertes territoriales et de leadership considérables ces dernières années, l’organisation continue d’inspirer la violence dans le monde entier. Les analystes et les décideurs politiques s’inquiètent de l’évolution de la stratégie du groupe et de son potentiel à déstabiliser des régions bien au-delà de ses bastions d’origine.

Attentats inspirés par l’EI en Occident

Ces derniers mois, l’Occident a été le témoin d’une série d’attaques qui portent la marque de l’influence idéologique de l’EI. Aux États-Unis, un cas particulièrement alarmant est celui d’un vétéran de l’armée américaine qui a hissé un drapeau de l’EI sur son camion avant de foncer dans une foule de fêtards du Nouvel An à la Nouvelle-Orléans.

L’attaque a fait 14 morts. Les deux plus jeunes avaient 18 ans, le plus âgé, 63 ans. Mais la plupart des 14 victimes tuées la nuit du Nouvel An étaient âgées de moins de 30 ans.

Cet acte souligne à quel point la propagande du groupe a toujours le pouvoir de radicaliser les individus, même des années après sa défaite territoriale.

En Allemagne, des inquiétudes similaires ont été soulevées à propos d’actes de violence sporadiques liés à des individus inspirés par l’EI. Les pays européens luttent depuis longtemps contre le terrorisme local, qui demeure une menace persistante malgré le renforcement des mesures de surveillance et de lutte contre le terrorisme.

Après le départ de Bachar el-Assad. Les pays occidentaux doivent observer la situation en Syrie avec prudence. L'inquiétude grandit face à l'éventuel retour de jihadistes pour y commettre des attentats.

Attentats meurtriers en Russie et en Iran

L’impact de l’EI ne se limite pas à l’Occident. En mars 2024, des hommes armés ont ciblé un music-hall russe, tuant au moins 143 personnes.

Cet événement tragique a mis en évidence la capacité du groupe à orchestrer ou à inspirer des attaques dans des pays dotés de solides cadres de lutte contre le terrorisme.

Malgré la propension du Kremlin à associer les assaillants à l’Ukraine et non à l’IE, l’implication du groupe dans l’attaque est évidente d’après ses déclarations et les preuves qui ont émergé après l’attentat.

De même, en janvier 2024, deux explosions lors d’une cérémonie officielle dans la ville iranienne de Kerman ont fait près de 100 morts.

Ces incidents démontrent la capacité de l’EI à frapper dans des régions aux dynamiques politiques et sécuritaires différentes, mettant en valeur son adaptabilité et sa résilience.

La montée et la chute du califat

Au plus fort de sa puissance, entre 2014 et 2017, l’EI a établi un « califat » autoproclamé qui s’étendait sur de vastes zones de l’Irak et de la Syrie.

Sous la direction d’Abou Bakr al-Baghdadi, qui s’est autoproclamé calife de tous les musulmans, le groupe a imposé un régime brutal marqué par des exécutions, des tortures et une oppression systémique.

La mort de Baghdadi en 2019 lors d’un raid des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de la Syrie a porté un coup symbolique au groupe, mais n’a pas contribué à effacer son influence.

L’effondrement du califat, d’abord en Irak en 2017, puis en Syrie en 2019, a été le résultat d’une campagne militaire prolongée menée par une coalition dirigée par les États-Unis. Des milliers de combattants de l’EI ont été tués ou capturés, et les ambitions territoriales du groupe ont été démantelées.

Cependant, la réponse de l’EI à ces pertes a été de décentraliser ses opérations, se dispersant en cellules autonomes qui continuent de représenter une menace.

La menace persistante

Selon les estimations des Nations unies, l’EI compterait environ 10 000 combattants dans ses fiefs d’Irak et de Syrie. Si les dirigeants du groupe agissent dans le secret, sa structure décentralisée rend son éradication totale difficile. Des cellules autonomes mènent des attaques de manière indépendante, souvent inspirées par la propagande du groupe plutôt que par des ordres directs émanant d’un commandement central. Ce modèle décentralisé a permis à l’EI de conserver sa pertinence malgré la perte de sa base territoriale.

Le groupe a également su exploiter les plateformes numériques pour diffuser son message et recruter de nouveaux adeptes. La propagande en ligne et les canaux de communication cryptés lui permettent d’atteindre un public mondial, contournant ainsi les mesures antiterroristes traditionnelles. Cette adaptabilité souligne le défi que représente la lutte contre une organisation qui a évolué au-delà des définitions conventionnelles d’un groupe terroriste.

Conséquences mondiales

Les attaques récentes soulignent la nécessité d’une coopération internationale pour faire face à la menace persistante posée par l’EI. Si les campagnes militaires ont été efficaces pour démanteler son bastion territorial, une stratégie globale comprenant des efforts de lutte contre la radicalisation, le partage de renseignements et l’engagement communautaire est essentielle.

La résurgence de la violence inspirée par l’EI nous rappelle également que la lutte contre le terrorisme est loin d’être terminée. Les gouvernements et les sociétés doivent rester vigilants pour empêcher le groupe d’exploiter les vulnérabilités et de propager son idéologie extrémiste.

Les leçons de la décennie écoulée soulignent l’importance de s’attaquer aux causes profondes de la radicalisation tout en maintenant un appareil de sécurité robuste.

EU Briefs publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Briefs.

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