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L’indice de perception de la corruption 2024 désigne la Hongrie comme le membre le plus corrompu de l’UE

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L’Indice de perception de la corruption (IPC) 2024, publié par Transparency International, offre une évaluation complète de la corruption perçue dans le secteur public dans 180 pays et territoires.

Ces résultats sont particulièrement préoccupants pour l’Union européenne (UE), car plusieurs États membres ont connu des déclins importants, les alignant sur les nations traditionnellement considérées comme des pays en développement ou du tiers-monde.

Hongrie : le membre le plus corrompu de l’UE

Pour la troisième année consécutive, la Hongrie a été identifiée comme le pays le plus corrompu de l’UE , avec un indice de 41 sur l’indice des prix à la consommation (IPC), ce qui la place au 82e rang mondial. Ce score place la Hongrie aux côtés de pays comme le Maroc et la Tanzanie, soulignant une parité préoccupante avec des nations confrontées à d’importants défis de développement.

La corruption systémique persistante et le déclin continu de l’État de droit au cours des 15 années de mandat du Premier ministre Viktor Orbán ont été des facteurs importants qui ont contribué à cette piètre performance.

Slovaquie : un déclin rapide

L’indice des prix à la consommation (IPC) de la Slovaquie a chuté de cinq points à 49, marquant l’une des baisses les plus importantes au sein de l’UE . Ce recul coïncide avec l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement populiste après les élections générales de 2024, suscitant des inquiétudes quant à l’érosion des mesures anticorruption et de l’État de droit. La Slovaquie se retrouve désormais au même niveau que des pays comme le Ghana et l’Inde, reflétant une trajectoire de gouvernance qui mérite un examen attentif.

Bulgarie, Roumanie et Malte : des défis persistants

La Bulgarie, la Roumanie et Malte continuent de lutter contre la corruption , se classant régulièrement parmi les pays les moins bien lotis de l’UE. Leurs difficultés persistantes à lutter contre la corruption les placent parmi les pays confrontés à d’importants problèmes de gouvernance, soulignant la nécessité de réformes globales pour renforcer l’intégrité institutionnelle.

Belgique : une lutte stagnante

L’indice CPI de la Belgique a reculé de quatre points , s’établissant désormais à 69 et occupant la 22e place mondiale. Cette stagnation place la Belgique au même niveau que des pays comme le Japon et l’Uruguay, ce qui témoigne de la nécessité de redoubler d’efforts en matière de lutte contre la corruption. Les perceptions nationales révèlent que deux tiers des Belges estiment que la corruption est généralisée, reflétant ainsi des sentiments souvent associés aux pays moins développés.

France et Allemagne : baisses notables

La France et l’Allemagne, deux des principales économies de l’UE, ont enregistré des baisses notables de leur IPC. La France a perdu quatre points, à 67, tandis que l’Allemagne a perdu trois points, à 75. Ces baisses sont en partie imputables à l’influence excessive des lobbyistes d’entreprises sur la politique et l’action climatiques, reflétant les difficultés à garantir la transparence et la responsabilité.

Contexte mondial : un miroir de l’UE

Le score moyen mondial de l’IPC reste modeste, à 43, avec plus des deux tiers des pays obtenant un score inférieur à 50. Le Danemark continue de dominer le classement des pays les moins corrompus au monde avec un score de 90, tandis que le Soudan du Sud ancre l’indice au bas de l’échelle avec un score de 8.

Les États-Unis ont connu une baisse, tombant à un score de 65, son plus bas niveau depuis 2012, reflétant des inquiétudes persistantes concernant les influences indues et les problèmes de gouvernance.

La corruption est une menace mondiale en constante évolution qui fait bien plus que nuire au développement : elle est une cause majeure de déclin de la démocratie, d'instabilité et de violations des droits humains. La communauté internationale et chaque nation doivent faire de la lutte contre la corruption une priorité absolue et à long terme. C'est essentiel pour lutter contre l'autoritarisme et garantir un monde pacifique, libre et durable. Les tendances dangereuses révélées par l'Indice de perception de la corruption de cette année soulignent la nécessité d'agir concrètement dès maintenant pour lutter contre la corruption mondiale.
François Valérian  Chaire de Transparency International

Implications pour l’UE

Les révélations du CPI constituent un appel pressant pour que l’UE renforce ses dispositifs de lutte contre la corruption. L’avancée de la corruption au sein des États membres non seulement fragilise les institutions démocratiques, mais entrave également les efforts collectifs visant à résoudre les problèmes mondiaux urgents, notamment le changement climatique et les inégalités économiques.

L’alignement des niveaux de corruption de certains pays de l’UE sur ceux des pays en développement constitue un rappel brutal de la nécessité de vigilance, de transparence et d’une gouvernance solide pour préserver l’intégrité de l’Union.

En conclusion, l’indice de perception de la corruption 2024 met en évidence des défis importants au sein de l’UE en matière de corruption dans le secteur public.

Les performances préoccupantes de la Hongrie, de la Slovaquie et d’autres États membres soulignent l’urgence de réformes globales et de mesures renforcées de lutte contre la corruption afin de garantir l’intégrité et l’efficacité de la gouvernance au sein de l’Union.

EU Briefs publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Briefs.

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