Les élections législatives maliennes, déjà deux fois reportées, ont finalement eu lieu en plein épidémie de Covid-19, dimanche 29 mars. Car le Mali n’est pas épargné. Même si la maladie a été détecté tardivement par rapport aux pays de la région, il y a déjà 18 cas déclarés, finalement, ainsi qu’un mort, annoncé samedi 28 mars.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8h (TU et heure de Bamako). Au quartier Mali, dans le sud de Bamako, quelques personnes sont déjà aux portes des bureaux pour aller voter. C’est l’un des plus gros centres de la capitale : plus de 9 000 personnes y sont inscrites, nous explique le président de ce centre.
La journée s’annonce particulière en raison de la pandémie de Covid-19. À l’entrée, l’on voit une affiche de sensibilisation et un robinet pour se laver les mains, même si tous les visiteurs ne s’y soumettent pas. La majorité porte un masque – en tissu ou en papier. Par contre, les assesseurs ont dû apporter leurs propres masques, car il en a été distribué qu’un seul, ainsi qu’une seule paire de gants, par bureaux de vote.
À cette heure, la grande question de la journée sera bien sur celle de la participation. Fallait-il reporter à nouveau les élections ? Fallait-il les maintenir ? C’est le débat qui a occupé toutes les conversations cette semaine. Effrayés par le virus, à Bamako, certains électeurs ne feront pas le déplacement.
Selon le ministère de l’Administration du territoire, il y a une semaine, seulement 1/4 des électeurs avaient récupéré leur carte de vote, un chiffre inférieur au taux de retrait national, qui est de 60 %.
RFI