Ce jeudi 2 avril 2020, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN tiendront une réunion par visioconférence sécurisée pour s’entretenir de la mobilisation de l’Alliance dans le cadre de la crise liée au coronavirus ainsi que d’autres questions essentielles pour les Alliés.
« Il s’agit d’une crise sanitaire mondiale », a déclaré le secrétaire général, Jens Stoltenberg, lors de la conférence de presse tenue la veille de la réunion d’une journée, qui sera la première du genre dans toute l’histoire de l’Alliance à se tenir par visioconférence.
« L’OTAN assume sa part pour contribuer à la lutte commune engagée contre un ennemi invisible », a ajouté M. Stoltenberg, qui a cité notamment l’utilisation des capacités de transport aérien pour acheminer du matériel médical, les dons de fournitures médicales de la part des États-Unis et de la Turquie ou encore la prise en charge de patients français et italiens en Allemagne.
Dans toute l’Alliance, les forces armées sont à l’œuvre pour faire face à la pandémie et s’acquittent de diverses tâches comme l’installation d’hôpitaux de campagne, le transport de patients, la désinfection de lieux publics et la sécurisation de points de passage aux frontières. « Nous sommes confrontés à cette crise ensemble et lorsque nous agissons ensemble, notre action est plus efficace », a souligné le secrétaire général.
Les ministres discuteront également du rôle de l’OTAN dans la lutte contre le terrorisme international, et notamment de la mission de formation menée par l’Alliance en Iraq. Au sujet de l’Afghanistan, M. Stoltenberg a indiqué que les ministres s’entretiendraient des efforts que l’OTAN continue de déployer en faveur de l’instauration d’une paix et d’une stabilité durables dans le pays. « La situation reste difficile », a déclaré le secrétaire général, qui a appelé les talibans et tous les acteurs politiques à assumer leur part de responsabilité et à tenir leurs engagements de sorte que les négociations intra-afghanes puissent débuter.
Les ministres devraient par ailleurs entériner un nouvel ensemble de mesures en faveur de la Géorgie et de l’Ukraine et discuter de la manière dont la dimension politique de l’OTAN pourrait être renforcée davantage, suite à la mise en place, par le secrétaire général, d’un groupe de dix experts chargés de contribuer au processus de réflexion engagé à cet effet.