Michel Barnier, négociateur de Bruxelles, sera à Londres du lundi 6 juillet jusqu’au vendredi 10 pour une nouvelle session de négociations sur le Brexit avec son homologue britannique, David Frost. La semaine dernière, les deux hommes s’étaient quittés sur un constat d’échec.
L’échéance du Brexit approche à grands pas. Alors que le Royaume-Uni quitte l’Union européenne (UE) à la fin de l’année, de nombreux points de blocages demeurent dans les discussions entre l’UE et le Royaume-Uni. S’il y a au moins un point sur lequel les négociateurs européen et britannique s’entendent à propos des relations post-Brexit, c’est leur profond désaccord.
Il y a de « sérieuses divergences » selon le Britannique David Frost, tandis que son homologue européen parle de « différences significatives ». Les deux principaux points de blocage sont connus. Sur la pêche notamment, les négociations n’aboutissent pas. 60% des poissons pêchés en eaux britanniques le sont par des bateaux issus d’autres pays européens qui veulent continuer d’avoir accès à ces ressources.
De leur côté, les Britanniques, qui dépendent du marché européen, veulent sauvegarder cette filière où ils écoulent les trois quarts de leurs exportations de poisson. Bruxelles prône donc le statu quo mais Londres en fait une question de souveraineté nationale et veut imposer des redéfinitions annuelles des droits de pêche.
La logique est la même pour l’autre grosse pierre d’achoppement : les conditions de concurrence équitable. En échange d’un accès sans restriction au marché européen, l’Union européenne exige le respect par Londres de ses normes sociales et environnementales ou encore des règles en vigueur en termes d’aides d’État. Mais là encore, le Royaume-Uni ne veut pas s’y engager, au nom de sa liberté retrouvée.
Source : RFI