C’est le premier déplacement hors d’Allemagne de la chancelière Angela Merkel depuis que la pandémie a éclaté. Elle s’est rendue ce mercredi à Bruxelles pour rencontrer les présidents des institutions de l’UE et les députés européens. Depuis le 1er juillet, l’Allemagne exerce après la Croatie la présidence tournante de l’Union européenne et Angela Merkel a présenté devant le Parlement européen un programme chargé, bouleversé par le Covid-19. Le programme d’une présidence tournante de l’UE commence à se préparer, deux ans avant, et il a évidemment fallu tout revoir.
La lutte contre la pandémie va façonner ces six mois de présidence allemande de l’Union européenne, affirme Angela Merkel. Les grandes priorités de l’Allemagne d’ici décembre restent de progresser sur les objectifs climatiques et sur la numérisation de l’Europe ou encore de se poser en garant des équilibres mondiaux face à la Chine et aux Etats-Unis.
Mais pour Angela Merkel ce qu’il faut surtout c’est une vraie solidarité entre pays pour relancer l’Union : « La plus haute priorité de la présidence allemande est que l’Europe sorte unie et renforcée de la crise. Avec le président français Emmanuel Macron, j’ai proposé un plan de relance de 500 milliards d’euros. Notre but à tous est de nous entendre le plus vite possible ; la profondeur de l’effondrement économique nous oblige à nous presser. Nous n’avons pas le droit de perdre du temps car seuls les plus faibles en souffriraient. J’ai l’espoir que nous arriverons à un accord dès cet été mais ça demandera à tous d’être prêts à faire d’importants compromis. »
Et la perspective à court terme d’ici au sommet européen de la semaine prochaine est pour la chancelière allemande d’arracher des compromis aux pays du Sud et au club des pays frugaux, dans l’espoir d’un accord sur le plan de relance et sur le budget européen des sept ans à venir.
RFI