La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 8 janvier à Bruxelles. Virginia Mayo / AP
Les réunions se multiplient à Bruxelles afin de préserver l’accord de 2015 en dépit des tensions entre Téhéran et Washington après l’assassinat du général Soleimani.
Mercredi 8 janvier au matin, le collège de la Commission européenne a tenu une réunion d’urgence, après les représailles iraniennes contre les bases militaires en Irak. Sa présidente, Ursula von der Leyen prône « la fin du recours aux armes ». Le haut représentant Josep Borrell évoque « une situation extrêmement préoccupante », alors qu’il n’est « dans l’intérêt de personne de provoquer la violence ». « Les dernières attaques à la roquette contre des bases aériennes en Irak utilisées par les forces américaines et de la coalition, dont des forces européennes, sont un autre exemple d’escalade et de confrontation accrue », a déploré M. Borrell. A Londres, le chef de la diplomatie, Dominic Raab, a été l’un des premiers responsables européens à réagir, mercredi matin, en invitant l’Iran à ne pas répéter ses attaques « imprudentes et dangereuses ». L’Allemagne condamne « le plus fermement l’agression » de l’Iran qui a tiré des missiles sur des bases abritant des soldats américains en Irak, a indiqué mercredi la ministre allemande de la défense, Annegret Kramp-Karrenbauer. « Il s’avère maintenant décisif que nous ne laissions pas cette spirale croître encore », a-t-elle souligné.
La veille, les ministres des affaires étrangères français, allemand, britannique et italien s’étaient, eux, réunis à Bruxelles. Pour parler, en principe, de la Libye, autre grave sujet de préoccupation pour les Vingt-Huit, qui veulent éviter un autre embrasement, mais surtout pour évoquer le conflit entre Téhéran et Washington, avant une réunion spéciale des 28 ministres des affaires étrangères, vendredi 10 janvier.
Le Monde