Le gouvernement italien va engager des dépenses supplémentaires de 25 milliards d’euros au titre du budget 2020, portant le déficit public à 11,9% du PIB, le plus élevé de la zone euro, pour soutenir la reprise économique après la pandémie.
Annoncée au lendemain de l’accord historique conclu par l’UE sur un plan de relance post-coronavirus et dont l’Italie est un des principaux bénéficiaires, cette rallonge budgétaire va creuser la dette italienne à 157,6% du PIB.
“Le gouvernement juge de la plus grande importance, dans les circonstances, de continuer à assurer le soutien au système productif et au pouvoir d’achat des citoyens, de soutenir la reprise et d’intervenir quand nécessaire pour préserver l’emploi”, a-t-il indiqué dans un communiqué à l’issue du conseil des ministres tenu dans la nuit de mercredi à jeudi.
Les détails de ces nouvelles dépenses seront présentées début août devant le parlement de la 3e économie de la zone euro.
Gravement affectée par la pandémie de nouveau coronavirus qui a fait plus de 35.000 morts dans le pays, l’Italie a mis en place de strictes mesures de confinement pendant deux mois et s’attend à sa plus dure récession depuis la Seconde Guerre mondiale.
Son déficit a atteint 10,8% du PIB au premier trimestre, contre 7,1% un an plus tôt, selon l’Institut national des statistiques.
Elle devrait connaître cette année une chute de son PIB estimée entre 8% et 14%, selon les divers scénarios et experts.