Après une fusillade en plein jour à Nice, le gouvernement monte au créneau et trois membres du gouvernement font le déplacement dans la capitale azuréenne samedi 25 juillet : le Premier ministre Jean Castex, ainsi que les ministres de l’Intérieur Gérald Darmanin et de la Justice Éric Dupont-Moretti. Le gouvernement devrait dévoiler un plan de lutte plus sévère contre l’insécurité.
C’est donc Nice qui devrait devenir le symbole de la lutte contre l’insécurité du gouvernement Castex. Le chef du gouvernement et ses ministres à l’Intérieur et à la Justice souhaitent montrer qu’ils agissent de concert, après plusieurs critiques sur leur gestion des problématiques sécuritaires. Le gouvernement avait été taxé de laxiste par des membres de l’opposition de droite.
Samedi 25 juillet, Jean Castex a prévenu qu’il ferait des « annonces concrètes » face à des violences « inadmissibles ». Le 15 juillet dernier déjà, il avait promis une réponse « ferme et sans complaisance » face à l’insécurité. Aux côtés des ministres, sera aussi présent le maire Les Républicains de la ville, Christian Estrosi.
Des coups de feu en plein jour devant un supermarché
Lundi 20 juillet, des coups de feu avaient été tirés en plein jour devant un supermarché du quartier sensible niçois des Moulins, connu notamment pour être un lieu de trafic de drogue dans la ville. Une vidéo avait été diffusée sur les réseaux sociaux.
De son côté, déjà en visite surprise à Nice jeudi 23 juillet, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait dénoncé « une minorité d’emmerdeurs qu’il faut absolument confondre par la loi ». Lors d’un entretien au Figaro publié vendredi, il a réaffirmé que « (…) nous assistons à une crise de l’autorité, il faut stopper l’ensauvagement d’une certaine partie de la société ».
Marine Le Pen parle également d’« ensauvagement »
Cette séquence de lutte contre l’insécurité s’inscrit après plusieurs actes de délinquance partout en France : à Nice avec la fusillade de ce début de semaine, à Dijon avec les émeutes dans le quartier des Grésilles et de Chenôve, ou encore à Bayonne où un chauffeur de bus a été battu à mort.
Vendredi 24 juillet, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) avait demandé à l’État d’en finir avec les « zones de non-droit et le sentiment d’impunité », tandis que la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen avait déjà parlé de « l’ensauvagement » de la société le 16 juillet, au lendemain de la déclaration de politique générale de Jean Castex. Selon elle, les Français ne voulaient « plus être payés de mots » et voulaient « des actes » contre « l’ensauvagement » de la société.
RFI