Les négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne sur leur relation post-Brexit reprennent lundi à Londres, avec l’espoir de surmonter les importantes “divergences” soulignées des deux côtés, malgré le peu de temps restant.
“Heureux d’être de retour à Londres aujourd’hui, nous redoublons d’efforts pour parvenir à un accord sur l’avenir”, a tweeté lundi matin le négociateur pour l’UE, Michel Barnier.
Il a identifié trois “clés” pour débloquer les négociations dont “le respect de l’autonomie de l’UE et de la souveraineté britannique”.
Il a aussi souligné la nécessité de “garanties solides d’un commerce et d’une concurrence libres et équitables” et d’un “accès stable et réciproque aux marchés et aux possibilités de pêche dans l’intérêt des deux parties”.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le Premier ministre britannique Boris Johnson avaient fait le point sur les discussions samedi.
“Quelques avancées ont été faites, mais de grandes divergences subsistent”, notamment sur la pêche et les garanties que réclame l’UE en matière de concurrence, a souligné Mme von der Leyen sur Twitter.
Même constat du côté de Downing Street: “d’importantes divergences subsistent” a souligné un porte-parole.
Le gouvernement britannique pourrait montrer de la souplesse sur la pêche, a laissé entendre lundi le ministre de l’Environnement, George Eustice.
“En ce qui concerne la pêche, nous avons toujours été disposés à adopter une approche raisonnable, en regardant en particulier des accords qui pourraient couvrir deux, trois ans par exemple”, a-t-il déclaré sur SkyNews.
Le temps presse, mi-novembre étant considéré comme la date limite afin de pouvoir ratifier un accord à temps pour qu’il entre en vigueur le 1er janvier 2021, à la fin de la période de transition.
Le Royaume-Uni a quitté l’UE le 31 janvier, mais il continue d’appliquer les règles européennes jusqu’au 31 décembre, une période de transition permettant à Londres et Bruxelles de négocier un accord sur leur future relation commerciale.
Faute d’accord, une rupture brutale dans les échanges viendrait ébranler un peu plus des économies déjà fragilisées par la pandémie de coronavirus.