Le Parlement néo-zélandais a adopté une déclaration d’urgence climatique, largement symbolique, après un discours prononcé par la Première ministre néo- zélandaise Jacinda Ardern, devant le parlement, par laquelle elle a exhorté la nécessité d’une action rapide en ce domaine dans l’intérêt des générations futures.
« Votez en faveur de cette déclaration, tenez-vous du bon côté de l’histoire, faites partis de la solution que nous devons apporter collectivement à la prochaine génération”, avec ces phrases, la première ministre a appelé les parlementaires à adopter la déclaration, ajoutant que “Lorsque nous faisons des déclarations, c’est souvent qu’il y a une menace pour la vie, une menace pour les biens, et des urgences concernant la sécurité civile”.
Il convient de noter que la Nouvelle-Zélande fait partie des pays qui se sont engagés à atteindre l’objectif de neutralité carbone pour les gaz à effet de serre d’ici 2050.
Le pays, qui compte moins de cinq millions d’habitants, s’est également engagé à produire 100% d’énergie renouvelable d’ici 2035.
La dirigeante de centre-gauche Jacinda Ardern qui avait fait campagne sur les thèmes environnementaux avant son arrivée au pouvoir en 2017, est cependant accusé par certains de ne pas faire assez pour renforcer la réputation “propre, verte” du pays, et dans de contexte le Groupe Climate Action Tracker a consigné que les politiques climatiques de la Nouvelle-Zélande sont “insuffisantes” pour atteindre ses objectifs dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat de 2015.
D’autre part le Greenpeace de son côté relève que l’objectif de neutralité carbone pour 2050 ne concerne pas le méthane, l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre du pays, afin de préserver un secteur agricole vital pour Wellington.
Malgré les critiques, la première ministre a exprimé son désir d’adopter la déclaration, disant :“Quand la maison brûle, il ne sert à rien de déclencher l’alarme si on ne combat pas l’incendie”