La situation sécuritaire s’est fortement dégradée ce vendredi 18 décembre en Centrafrique, à neuf jours de l’élection présidentielle et des élections législatives. Plusieurs localités de l’ouest du pays ont été attaquées par des membres de divers groupes armés, selon l’ONU. La Minusca y a déployé d’importants renforts et se dit en « alerte maximale » dans d’autres régions, y compris dans la capitale, Bangui.
La Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) condamne une série d’ « attaques coordonnées », destinées à « empêcher » la tenue des élections prévues le 27 décembre. De sources concordantes, plusieurs localités de l’ouest du pays ont été investies vendredi par des hommes armés.
L’ONU dit avoir déployé des renforts à Bossemptele et Bossembele, à 150 kilomètres au nord-ouest de Bangui, et affirme que les localités de Bozoum et Yaloke ont été également été ciblées. Elle attribue ces attaques à des éléments de trois groupes armés : 3R, MPC et anti-balaka.
Selon l’ONU, deux membres de forces gouvernementales ont été tués au cours de l’attaque de Yaloke. Des actes qui ne resteront « pas impunis » selon les Nations unies. Fatou Bensouda, la procureur de la Cour pénale internationale, assure suivre de près l’évolution de la situation.
Source : RFI