L’Union européenne a dénoncé jeudi la réforme du système électoral de Hong Kong imposée par la Chine et a menacé Pékin de “prendre des mesures supplémentaires” contre cette violation du principe “un pays, deux systèmes” dans une déclaration du chef de la diplomatie Josep Borrell.
“La décision prise aujourd’hui constitue une nouvelle violation du principe +un pays, deux systèmes+ (…) L’Union européenne envisagera de prendre des mesures supplémentaires”, averti Josep Borrell dans cette déclaration publiée au nom des 27 membres de l’UE.
Le Parlement chinois a approuvé jeudi à la quasi-unanimité une réforme du système électoral à Hong Kong, qui donnera au pouvoir un droit de veto sur les candidats de l’opposition militant pour la démocratie aux élections législatives.
Cette décision “aura un impact significatif sur la responsabilité démocratique et le pluralisme politique à Hong Kong”, dénonce l’UE.
L’Union européenne “appelle les autorités chinoises et hongkongaises à rétablir la confiance dans le processus démocratique de Hong Kong et à mettre fin à la persécution de ceux qui défendent les valeurs démocratiques”.
“A la lumière de cette toute récente décision, l’Union européenne envisagera de prendre des mesures supplémentaires et accordera une attention accrue à la situation à Hong Kong dans le cadre des relations globales entre l’Union européenne et la Chine”, précise la déclaration.
Les ministres des Affaires étrangères de l’UE se réunissent le 22 mars pour préparer le sommet européen des 25 et 26 mars au cours duquel les dirigeants européens doivent arrêter leur stratégie vis à vis de la Chine.
L’UE tente en vain depuis des mois de peser pour contraindre Pékin à respecter le principe “un pays deux système” et faire cesser la répression contre l’opposition pro-démocratie à Hong Kong. Les Européens ont limité les exportations d’équipements utilisables pour la surveillance et la répression et ont adopté une série de mesures pour aider la société civile. L’impact de ces mesures a été évalué lors d’une réunion le 22 février et de nouvelles dispositions ont été examinées face à la dégradation de la situation, avait annoncé Josep Borrell.