Le militaire a été l’un des témoins clés dans l’affaire de la mort d’Élisa Pilarski.
Selon les informations exclusives de l’Union relayées par La Voix du Nord, Jean-Charles Metras va quitter le département et « suivre son épouse vers le privé ». Le militaire a été l’un des témoins clés dans l’affaire de la mort d’Élisa Pilarski. Ce dernier affirme qu’il suivait la chasse à courre « à pied et en voiture avec sa femme et ses quatre enfants », le 16 novembre. Une sortie en famille sur son temps libre, selon le commandant du Groupement de Gendarmerie de l’Aisne.
Mais l’irruption du gradé dans ce dossier a provoqué de nombreux remous. Pendant plusieurs jours, le compagnon d’Élisa Pilarski, qui a retrouvé le corps de sa femme, a assuré que la première personne qu’il a croisée alors qu’il approchait du lieu du drame serait un cavalier. L’homme a cru reconnaître Jean-Charles Metras. Une affirmation que ce dernier réfute très fermement.
Des conséquences sur l’enquête
La présence sur les lieux du lieutenant-colonel a également poussé le procureur en charge du dossier à dessaisir les gendarmes de l’enquête après qu’une information judiciaire contre X a été ouverte le 20 novembre pour « homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement résultant de l’agression commise par des chiens ».
Dans l’attente des résultats ADN
Les résultats des 67 prélèvements ADN – cinq appartenant au couple, et 62 du rallye « La passion » – tardent toujours à être communiqués. Ils pourraient être révélés courant février.
En attendant, depuis plusieurs semaines, la société de vénerie clame que les chiens participant à la chasse à courre n’ont rien à voir avec la mort d’Élisa Pilarski. En l’état, les seules informations avérées sur la mort de la femme enceinte de 29 ans restent les conclusions de l’autopsie, partagées par le procureur de Soissons : « le décès a pour origine une hémorragie consécutive à plusieurs morsures de chiens aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête, certaines morsures étant ante mortem et d’autres post mortem. »
Le Soir