L’UE renforce son engagement en faveur du partenariat mondial pour l’éducation, en promettant 700 millions d’euros pour la période 2021-2027
Avant le sommet du G7, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé jeudi 10 juin, l’engagement pris par l’Union européenne de consacrer 700 millions d’euros au Partenariat mondial pour l’éducation, afin de contribuer à transformer les systèmes éducatifs en faveur de plus d’un milliard de filles et de garçons dans quelque 90 pays et territoires.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré: «Nous allons soutenir le partenariat mondial pour l’éducation à hauteur de 700 millions d’euros pour la période 2021-2027 afin de contribuer à transformer les systèmes éducatifs partout dans le monde, et j’en suis fière. Le soutien à l’éducation, en particulier en faveur des filles et des femmes, est essentiel pour offrir à la jeune génération de bonnes perspectives dans la vie.»
La commissaire aux partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, s’est également exprimée: «L’éducation a un pouvoir de transformations des existences individuelles et des sociétés; c’est le fondement de l’égalité et une clé pour offrir un avenir meilleur à notre jeunesse. Les paroles doivent être suivies d’actes. En augmentant notre engagement en faveur du GPE de 100 millions d’euros par an, nous assurerons des investissements durables et à long terme dans les systèmes éducatifs afin de répondre aux besoins d’éducation de millions d’enfants et de jeunes du monde entier, alors que nous traversons l’une des plus graves perturbations que le monde ait connues en matière d’apprentissage. L’UE et ses États membres représentent la moitié de l’aide mondiale dans le domaine de l’éducation et, en tant qu’équipe d’Europe, notre contribution au GPE montrera que l’éducation doit être au cœur de la reprise, en accordant une attention particulière aux filles.»
La COVID-19 a aggravé la crise de l’apprentissage
Même avant la pandémie de COVID-19, l’apprentissage connaissait une crise mondiale: selon les estimations, 617 millions d’enfants âgés de 6 à 14 ans ne parviennent pas à atteindre le niveau minimal de compétence en lecture, tandis que de nombreux adolescents n’acquièrent pas les compétences nécessaires pour le XXIe siècle.
La COVID-19 a effacé une grande partie des progrès réalisés récemment pour améliorer l’accès à l’éducation et réduire les disparités entre les genres. En outre, elle a aggravé la crise de l’apprentissage; elle a creusé considérablement les inégalités et la fracture numérique et multiplié les problèmes psychologiques et mentaux.
L’éducation des filles, en particulier, a énormément souffert, la crise exacerbant les obstacles et les inégalités auxquels les filles sont confrontées dans les pays à faible revenu et dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. Ainsi, les filles ont un accès nettement plus limité que les garçons à l’internet (inférieur de 17 % au niveau mondial) et à la technologie mobile (inférieur de 26 %); elles ont donc été largement désavantagées pour accéder aux possibilités d’apprentissage à distance.
La pandémie a également aggravé le déficit de financement par rapport au niveau nécessaire pour assurer une éducation de qualité pour tous d’ici à 2030. La réouverture des écoles dans de bonnes conditions de sécurité et d’efficacité exigera des efforts financiers et organisationnels supplémentaires considérables, notamment dans des programmes accélérés visant à rattraper les pertes d’apprentissage.
Engagement de l’UE en faveur de l’éducation à l’échelle mondiale
En recourant à différents instruments de financement, l’UE soutient l’éducation dans environ 100 pays du monde entier et coopère avec les pays partenaires depuis le début de la crise afin de réduire autant que possible l’incidence de la pandémie sur l’apprentissage et le bien-être des enfants, et de faciliter leur retour à l’école en toute sécurité.
L’UE collabore avec les pays partenaires pour élaborer des plans de réaction à la COVID-19 et, dans la mesure du possible, pour adapter les programmes de coopération en matière d’éducation afin d’aider les gouvernements à assurer la prestation de services éducatifs, l’apprentissage à distance, l’adaptation des programmes et le soutien aux enseignants.
Pour la prochaine période de financement, la commissaire Urpilainen a décidé de porter les investissements de l’UE dans l’éducation de 7 % à au moins 10 % dans les régions relevant de sa responsabilité, en veillant particulièrement à assurer la qualité, l’égalité et l’équité dans le domaine de l’éducation, ainsi que l’adéquation entre compétences et emplois. Cela suppose d’investir sur différents plans:
- Investir dans la formation et la motivation des enseignants, afin qu’ils puissent transmettre aux enfants le bon dosage de compétences nécessaires au XXIe siècle. Au moins 69 millions de nouveaux enseignants devront être recrutés d’ici à 2030 pour l’enseignement primaire et secondaire, dont plus de 17 millions en Afrique.
- Investir dans l’égalité, notamment en promouvant l’éducation des filles et en exploitant le potentiel des innovations numériques. L’éducation et l’émancipation des filles constituent un aspect essentiel du troisième plan d’action de l’UE sur l’égalité entre les hommes et les femmes, qui vise à enrayer la montée des inégalités dans le contexte de la pandémie et à accélérer les progrès en ce qui concerne l’égalité entre les femmes et les hommes et l’émancipation des femmes.
- Investir dans les compétences pour l’avenir, afin de préparer les professionnels, les dirigeants d’entreprise et les décideurs de demain à la transformation écologique et numérique.
L’UE et ses États membres maximiseront les effets de leur action en continuant à collaborer en tant qu’équipe d’Europe pour offrir des possibilités d’éducation à chaque enfant.