« La décision d’un tribunal de Moscou de qualifier les organisations de M. Alexei Navalny de « groupes extrémistes » marque l’effort le plus sérieux à ce jour du gouvernement russe pour réprimer l’opposition politique indépendante et les enquêtes anti-corruption, et pour éliminer l’influence des réseaux politiques de M. Navalny avant les élections à la Douma d’État en septembre et au-delà.
« C’est une décision infondée qui confirme un schéma négatif de répression systématique des droits de l’homme et des libertés qui sont inscrits dans la constitution russe. Cette décision aura de lourdes conséquences pour la société civile russe, l’opposition et les voix critiques. Nous exhortons le gouvernement russe à respecter pleinement ses obligations internationales et les engagements qu’il a pris, y compris au sein du Conseil de l’Europe et de l’OSCE, pour faire respecter ces droits.
« L’Union européenne réitère son appel à la libération immédiate et inconditionnelle de M. Navalny alors que nous considérons que sa condamnation est politiquement motivée et va à l’encontre des obligations internationales de la Russie en matière de droits de l’homme.
À cet égard, nous attendons également de la Russie qu’elle remplisse ses obligations au titre de la Convention européenne des droits de l’homme, notamment qu’elle se conforme à la mesure provisoire de la Cour européenne des droits de l’homme concernant la nature et l’étendue du risque pour la vie de M. Navalny. Les autorités russes sont responsables de la sécurité et de la santé de M. Navalny dans la colonie pénitentiaire, dont nous les tenons responsables.