Dans le cadre des travaux de la 49ème session du Conseil des Droits de l’Homme, l’ONG » Africa Culture International » a organisé un panel à Genève en association avec plusieurs acteurs de la société civile issus des Provinces du Sud du Maroc.
L’exploitation des enfants dans les conflits armés et leur obligation à porter les armes, est considéré par la communauté internationale comme la pire violation des droits de l’Hommes, chose qui a été actée par toutes les législations internationales et par tous les instruments onusiens, y compris les usages et coutumes ancestraux.
La Cour Pénale Internationale indique que la contribution de toute partie, gouvernements, groupes armés ou entreprises exportatrices d’armes, à l’exploitation des enfants est considéré comme un crime contre l’Humanité.
La Convention relative aux droits de l’enfant et ses Protocoles condamnent le recrutement, la formation et l’utilisation d’enfants à l’intérieur et au-delà des frontières nationales dans des hostilités par des groupes armés distincts des forces armées d’un État, reconnaissant la responsabilité de ceux qui recrutent, forment et utilisent des enfants à cet égard.
« L’organisation du Polisario n’hésite pas à recruter des enfants âgés de 12 à 13 ans comme soldats, et à les faire parader dans les défilés militaires. Chose qui nous a été rapportée, en tant qu’ONG travaillant dans la région, par un groupe de mères qui ont préféré garder l’anonymat de peur des représailles. » Explique dans un communiqué M Dianko Lamine, consultant et Président de l’ONG » Africa Culture «
« Les enfants se retrouvent ainsi privés de leur enfance pour rejoindre de si tôt les rangs des milices avec tout l’impact psychologique que ça engendre. » Ajoute-il
De son côté Mme Aicha Duihi, présidente de l’OSPDH a déclaré « Aujourd’hui, le Polisario persiste à créer une atmosphère de tension au sein des camps, en jouant sur la corde sensible des émotions et en louant l’héroïsme militaire et encourageant le port des armes, chez les enfants lors des cérémonies et célébrations. Les enfants des camps de Tindouf se retrouvent impliqués dans des entraînements militaires et dans des actions de vandalisme et d’intimidation, mais également dans une guerre de propagande nourrie de violence et de haine«
De nombreux articles de presse et communiqués ont été publiés, étayés par des enregistrements vidéo et des photos, dont l’authenticité a été confirmée par les Nations unies et par le Parlement européen, montrant des enfants des camps de Tindouf vêtus d’uniformes militaires et participant à un défilé militaire pour les milices du Front Polisario. Précise le communiqué.
L’exploitation des enfants par le Polisario, en les forçant à porter les armes et en les soumettant à des sanctions en cas de refus de se présenter et de se conformer aux ordres militaires, est contraire au Droit humanitaire international et est considérée comme un crime contre l’humanité, en raison des dommages psychologiques et physiques infligés aux enfants et à leurs familles.
Les organisations participantes à ce panel ont lancé un appel à la communauté internationale :
« condamnons avec la plus grande fermeté et exprimons notre préoccupation croissante quant aux violations commises à l’égard des enfants dans les camps de Tindouf et au recrutement forcé dans les rangs des milices.«
« Nous appelons de toute urgence l’Etat algérien à assumer ses responsabilités
internationales afin de mettre un terme à l’utilisation d’enfants dans des actions militaires et à leur enrôlement sur son propre territoire. »
« Nous exhortons les organisations internationales gouvernementales et non
gouvernementales indépendantes à explorer les voies et mesures pour protéger les enfants contraints de porter les armes dans les camps de Tindouf et à diagnostiquer l’état psychologique de ces enfants afin de leur assurer une protection.«
« Enfin, nous appelons la communauté internationale et tous les mécanismes de l’ONU et ceux établis en vertu de la Charte à dénoncer publiquement l’exploitation et l’enrôlement de ces enfants.«
La conférence dialogue interactif de la session ordinaire 49 du conseil des nations unies des droits de l’homme, autour de l’enrôlement des enfants sahraouis dans les camps de Tindouf a connu la participation de plusieurs organisations et ONG:
M. Dianko Lamine : Consultant et Président de l’ONG « Africa Culture«
M. Abubekrine Mohamed Yehdih: Membre du Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant « ACERWC«
Mme. Aïcha Duihi : Présidente de « l’OSPDH«
M. Abdelouahab Gain : chercheur et Président de « Africa Watch«
M. Moulay Lahsen Naji : Président de la « CIDH«
M. Mohamed Ahmed Gain : Professeur Universitaire et Président de l’ » AIPECT«
M. Hammada Labaihi : Président de la « LSDDH«