L’Europe suit de près les répercussions de l’impasse politique qui caractérise le paysage politique libyen depuis l’expiration du mandat de l’Autorité exécutive unifiée (GUN et CP).
Cela s’est traduit par une forte contestation populaire qui a réclamé, lors des différentes manifestations survenues le 1er juillet, le départ de la classe politique, l’abolition des Institutions actuelles, et notamment des deux Gouvernements d’Abdul Hamid al-Dbeibeh et Fathi Ali Abdul Salam Bashagha, ainsi que la Chambre des représentants (CR) le Haut Conseil d’État (HCE), et qui appelle à l’intervention du Conseil présidentiel (CP) pour prendre le contrôle du processus politique à travers la déclaration de l’État d’urgence dans le pays.
L’action susmentionnée du Conseil présidentiel, qui a réussi à prendre ses distances avec les querelles politiques entre le clan de l’Ouest et celui de l’Est, visant à mettre fin à la fragmentation institutionnelle et à l’échec du processus politique, figurait parmi les principales revendications exprimées par un large éventail de partis politiques, d’acteurs tribaux et de la société civile, ainsi que des citoyens libyens, avant et pendant les manifestations du 1er juillet.
Il a été largement noté que le CP a publié un communiqué de presse le 2 juillet dans lequel il a souligné qu’il continue à se réunir de manière permanente jusqu’à l’accomplissement de la volonté du peuple libyen dans la production d’une autorité élue. Cette déclaration montre une prédisposition de Mohamed Yunus al-Menfi (photo) à activer ses prérogatives de président de l’État et de chef suprême de l’armée libyenne.
De ce fait, le soutien aux démarches que le CP envisage d’entreprendre est généralement considéré comme hautement souhaitable car il constitue une véritable alternative aux acteurs libyens actuels qui ont échoué à trois reprises (24 décembre 2021, 24 janvier 2022 et 21 juin 2021). 2022) pour organiser des élections susceptibles de mettre un terme à la succession des phases de transition et de renouveler la légitimité des Institutions par les urnes, en vue de pérenniser leur existence sur la scène libyenne.