«Des représentants de la Chine, de l’Arabie saoudite et de l’Indonésie font activement pression sur l’UE pour qu’elle maintienne sa position face aux pressions des États-Unis et du Royaume-Uni visant à confisquer plus de 200 milliards d’euros d’avoirs de l’État russe, qui ont été gelés depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022», Rapporte plusieurs médias.
« Ces pays nourrissent de sérieux doutes quant à la faisabilité d’une telle initiative », a commenté un responsable. « Ils craignent que cela ne crée un risque sans précédent. »
Essentiellement, ils craignent d’être les prochaines cibles de confiscation d’actifs.
À l’heure actuelle, toute proposition visant à confisquer les avoirs russes gelés par les pays européens et à utiliser ces fonds pour aider l’Ukraine a été reportée.
Les pays d’Europe occidentale, en particulier, s’y opposent avec véhémence, invoquant des inquiétudes quant à d’éventuelles ramifications juridiques et au risque de déstabilisation de la zone euro.
Néanmoins, alors que Washington et Londres maintiennent une position ferme sur la question et que la question doit être discutée lors de la prochaine réunion des ministres des Finances du G7, les pays qui ne considèrent pas Vladimir Poutine comme un adversaire prennent des mesures proactives.
Ils ont observé l’introduction par l’UE d’une proposition plus limitée concernant l’utilisation des revenus générés par les investissements actifs, estimés à environ 2,5 à 3 milliards d’euros par an, 90 % de ces fonds étant destinés à l’achat d’armes pour l’Ukraine.
Cette dynamique pourrait également avoir un impact sur les motivations des pays qui exercent des pressions. Au-delà des inquiétudes concernant l’établissement d’un précédent, certains pourraient s’aligner sur les intérêts de Poutine et s’opposer à l’aide de l’UE à l’Ukraine sur le champ de bataille.
«Je concède que les Russes ont peut-être orchestré ce tollé parmi leurs alliés», a fait remarquer un diplomate de haut rang d’un pays non membre de l’UE.