Dans une résolution adoptée mercredi, les députés demandent à l’UE de rejeter et dénoncer le simulacre d’élection présidentielle au Bélarus à venir le 26 janvier prochain.
Dénonçant les graves violations des droits humains et des principes démocratiques au Bélarus, qui se sont encore intensifiées à l’approche de la prétendue élection présidentielle du 26 janvier, le Parlement demande à l’UE, à ses États membres et à la communauté internationale de ne pas reconnaître la légitimité du dictateur Alexandre Loukachenko comme Président après le vote.
Alors qu’Alexandre Loukachenko dirige impitoyablement le Bélarus depuis 1994, les députés notent que, contrairement à 2020, il n’y a que des “candidats” pour la forme face à lui lors de l’élection de ce mois-ci. Tout en réaffirmant la non reconnaissance d’Alexandre Loukachenko en tant que Président et la position selon laquelle l’ensemble du régime bélarusse est illégitime, les députés expriment leur soutien indéfectible au peuple du Bélarus dans sa quête de démocratie, de liberté et de droits humains.
Le Parlement veut renforcer les sanctions européennes contre le Bélarus
Les députés sont gravement préoccupés par la situation des prisonniers politiques au Bélarus, dont le nombre s’élève à plus de 1200 selon l’organisation bélarusse de défense des droits humains Viasna. La résolution demande à l’UE et à ses États membres de continuer à enquêter sur les violations des droits humains dans le pays et de soutenir les mesures de responsabilisation, y compris par l’application du principe juridique de la « compétence universelle ».
Les députés dénoncent également la complicité du régime de Loukachenko dans la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine et condamnent la subordination délibérée du Bélarus à la Russie dans un soi-disant État d’union. Ils exhortent l’UE et ses partenaires internationaux à élargir et renforcer les sanctions à l’encontre des personnes et entités responsables de la répression dans le pays et de la participation du Bélarus à la guerre menée par la Russie en Ukraine.
La résolution a été adoptée par 567 voix pour, 25 contre et 66 abstentions.