Une nouvelle fusillade a fait une victime cette nuit dans la commune d’Anderlecht. En marge d’une réunion sur ces faits de violence, le ministre de l’Intérieur et la ministre de la Justice ont annoncé vouloir renforcer rapidement la présence policière dans les rues de Bruxelles.
près une nouvelle fusillade cette nuit à Anderlecht, les ministres fédéraux de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) et de la Justice Annelies Verlinden (CD&V) se sont réunis avec les partenaires concernés, parmi lesquels la Commissaire nationale aux drogues, Ine Van Wymersch, et Julien Moinil, le procureur du Roi de Bruxelles.
En marge de cette rencontre, ils ont annoncé vouloir renforcer à court terme la présence policière dans les rues de Bruxelles. Pour faire face à la violence liée à la drogue à Bruxelles, les deux ministres préconisent une approche holistique globale. Cela implique, d’une part, une augmentation rapide de la présence policière dans les rues de Bruxelles et, d’autre part, un renforcement à court terme de la police judiciaire fédérale. Ils souhaitent également agir sur l’ensemble de la chaîne, du producteur de drogue au consommateur.
Une fusillade mortelle
La fusillade de cette nuit a eu lieu à Anderlecht dans le quartier du Peterbos, dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué le bourgmestre de la commune bruxelloise, Fabrice Cumps sur la RTBF vendredi matin. L’information est confirmée par la zone de police Midi (Anderlecht/Saint-Gilles/Forest). On déplore un mort. Il s’agit de la troisième dans la commune bruxelloise en trois jours. Les nuits précédentes, les faits avaient eu lieu aux alentours de la station de métro Clemenceau.
« Des coups de feu ont à nouveau été tirés la nuit dernière dans la commune, cette fois dans le quartier du Peterbos vers 04h00 du matin », a confirmé la porte-parole de la zone de police Sarah Frederickx. « Il y a une personne décédée, un homme qui doit encore être identifié. Une enquête est en cours pour éclaircir les circonstances. Le juge d’instruction et le laboratoire scientifique se sont rendus sur place. »
« Ce sont probablement des représailles, des guerres entre mafias qui se font une guerre de territoires », affirme le bourgmestre à la radio. A l’Agence Belga, Fabrice Cumps a confié qu’il réitérait son appel pour qu’au niveau fédéral on accorde les moyens adéquats et suffisants à la police judiciaire fédérale de Bruxelles pour que celle-ci puisse mener les enquêtes qui permettront de décapiter les réseaux criminels à l’origine de ces actes de violence. « Une patrouille de police était présente sur les lieux au moment des faits cette nuit mais cela reste un emplâtre sur une jambe de bois », estime le maïeur anderlechtois.
Trois jours, quatre incidents de tirs
En trois jours, quatre incidents de tirs se sont produits dans la capitale – trois à Anderlecht et un à Saint-Josse-ten-Noode. En 2024, un total de 89 fusillades et incidents de tirs ainsi que neuf décès ont été recensés par le parquet de Bruxelles (selon les chiffres de la police fédérale), rappellent les comités de quartier. En 2023, ce sont 62 faits de ce type qui avaient été comptabilisés, contre 56 en 2022.
Suite à ces coups de feu répétés à Anderlecht et Saint-Josse-Ten-Node, les zones de police de la capitale sont passées en mode d’unité de commandement pour assurer la sécurité. Cela se traduit, dès ce vendredi, par la présence de patrouilles de la zone de police de Bruxelles-Capitale-Ixelles à Anderlecht et dans le sud de Bruxelles en solidarité avec les communes de la zone Midi (Anderlecht, Saint-Gilles et Forest).
Source : Le Soir