Plusieurs grandes banques de Wall Street ont commencé à proposer ces derniers jours de faciliter les transactions sur la dette russe, selon des documents bancaires vus par Reuters, donnant aux investisseurs une autre chance de se débarrasser d’actifs largement considérés en Occident comme toxiques.
La plupart des banques américaines et européennes s’étaient retirées du marché en juin après que le département du Trésor ait interdit aux investisseurs américains d’acheter des titres russes dans le cadre de sanctions économiques pour punir Moscou d’avoir envahi l’Ukraine, selon un investisseur qui détient des titres russes et deux sources bancaires.
Pendant ce temps, la bourse de Moscou sera partiellement rouverte aux investisseurs étrangers. Il indique que seuls les investisseurs de « pays qui ne sont pas hostiles » seront autorisés à négocier des obligations, c’est-à-dire principalement ceux qui ont imposé des sanctions à l’économie russe.
Ces pays « hostiles » comprennent les membres de l’Union européenne, le Canada et le Japon, qui représentaient à eux deux 90% des investissements en Russie l’année dernière.
La Russie avait bouclé ses marchés en février pour empêcher l’argent de quitter le pays pendant la guerre.
Dans un communiqué, la Bourse de Moscou a annoncé qu’elle rouvrirait son marché obligataire aux « clients non-résidents de pays non hostiles, ainsi qu’aux non-résidents dont les bénéficiaires ultimes sont des personnes morales ou physiques russes ».
La Chine et la Turquie sont susceptibles de faire partie de ces nations, car elles n’ont pas imposé de sanctions contre la Russie.
Il a ajouté que les banques, les courtiers et les sociétés de gestion d’investissement avaient commencé à enregistrer leurs clients étrangers auprès de la bourse.
La Russie a fermé ses marchés boursiers et obligataires quelques heures après que le président Vladimir Poutine a envoyé des milliers de soldats en Ukraine le 24 février.