Dans le cadre d’un nouvel agenda européen de lutte antiterroriste, Bruxelles se dirige vers le renforcement de l’agence européenne de police (Europol), pour lui permettre notamment d’émettre des alertes sur les combattants étrangers.
L’exécutif européen veut permettre à d’Europol destinée à faciliter l’échange de renseignements entre polices nationales, de pouvoir entrer des informations sur des “criminels et suspects”, particulièrement “les combattants terroristes étrangers”, dans le système d’informations Schengen, fichier européen commun.
Les demandes de Bruxelles ne s’arrêtent pas là, mais il a demandé une coopération efficace avec les entreprises privées, en permettant à l’Europol de recevoir des données personnelles de la part de ces dernières.
La Commission espérée aussi “accroître l’aide opérationnelle d’Europol au décryptage dans le plein respect du droit européen”, même si cette question est sensible, l’exécutif européen prévoit de “travailler avec les États membres pour identifier de possibles solutions juridiques, opérationnelles et techniques” “en défendant une approche qui à la fois maintient l’efficacité du cryptage en protégeant la vie privée et la sécurité des communications, tout en fournissant une réponse efficace à la criminalité et au terrorisme”.
“La menace jihadiste provenant ou inspirée par Daesh (le groupe Etat islamique, ndlr), Al-Qaïda et leurs filiales persiste”, signaler la Commission européenne. Il note aussi que “La récente série d’attentats sur le sol européen est un brusque rappel que le terrorisme reste un danger bien réel”.
Pour faire face à ces menaces, la Commission européenne a appelé à l’adoption rapide d’un règlement, proposé en 2018, destiné à obtenir de la part des plateformes le retrait dans l’heure des “contenus terroristes en ligne”.
Il convient de souligner que ce programme, ne contient pas d’autre nouvelle proposition législative mais aborde un large éventail de sujets, est présenté à la suite des attentats en France et en Autriche, le jour même où Paris détaille son projet de loi controversé contre les séparatismes pour renforcer la lutte contre l’islamisme radical.