Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a reçu au siège de l’OTAN la première ministre estonienne, Kaja Kallas, pour préparer le sommet qui aura lieu le 14 juin.
M. Stoltenberg a remercié l’Estonie pour le soutien et l’engagement fermes dont elle fait preuve à l’égard de l’Alliance, et plus particulièrement pour ses contributions aux missions et opérations de l’OTAN, l’exemplarité de ses dépenses de défense et l’expertise qu’elle fournit aux autres Alliés et aux partenaires au travers du Centre d’excellence pour la cyberdéfense, situé à Tallinn.
Au cours de leur entretien, les deux dirigeants ont parlé de la situation au Bélarus. « En forçant un avion de ligne à atterrir, le Bélarus a commis un acte dangereux et inacceptable », a déclaré le secrétaire général, qui a ajouté : « il s’agit d’un détournement d’État, qui montre de quelle manière le régime de Minsk porte atteinte aux droits démocratiques fondamentaux et réprime la liberté d’expression et les médias indépendants ». M. Stoltenberg s’est félicité des mesures prises par l’Union européenne, et il a réclamé l’ouverture « d’une enquête internationale de toute urgence », de même que la « libération immédiate » du journaliste Raman Pratassevitch et de sa compagne, Sofia Sapega. Il a précisé que le Conseil de l’Atlantique Nord se réunirait dans le courant de la journée pour en discuter.
Le secrétaire général et la première ministre ont par ailleurs évoqué la situation en Ukraine. M. Stoltenberg a indiqué : « la Russie a retiré des troupes, mais des dizaines de milliers de soldats demeurent présents en Ukraine et alentour, tout comme de grosses quantités d’armes ». Il a ajouté que la Russie continuait de restreindre la navigation en mer Noire, notamment à proximité du détroit de Kertch, faisant observer que « cela s’inscrivait dans le cadre d’un comportement agressif récurrent, qui est très préoccupant ». Il a précisé que l’OTAN resterait vigilante, continuerait de renforcer son dispositif de dissuasion et de défense et soutiendrait ses partenaires.
Les deux dirigeants ont aussi évoqué le retrait des troupes d’Afghanistan, qui est en cours. M. Stoltenberg a indiqué qu’en dépit de leur départ, qui se poursuivait en bon ordre et de manière coordonnée, l’OTAN ne renoncerait en rien à son partenariat avec l’Afghanistan : « nous continuerons d’aider le peuple afghan et d’œuvrer en faveur de la paix, notamment en continuant de former et de financer les forces de sécurité afghanes ».
Pour ce qui est du sommet qui approche, le secrétaire général l’a qualifié d’« occasion unique de renforcer le lien vital qui unit l’Europe et l’Amérique du Nord et de préparer l’Alliance pour l’avenir ».
