Bart De Wever, « formateur » du gouvernement fédéral belge, a présenté jeudi soir sa démission au roi Philippe, qui l’a acceptée.
Le roi Philippe entamera dès demain des consultations avec les présidents des cinq partis impliqués dans les négociations en vue de la formation d’un nouveau gouvernement, a annoncé la monarchie belge sur son compte X.
Nommé « formateur » le 10 juillet, De Wever, président de l’Alliance néoflamande (N-VA), avait engagé des discussions avec quatre autres partis politiques : le CD&V et Vooruit du côté flamand, ainsi que le MR et Les Engagés du côté francophone.
La démission de Bart De Wever fait suite à l’échec des négociations autour de sa proposition d’introduire une taxe sur les plus-values, un impôt sur les gains en capital visant à accroître les recettes fiscales de l’État.
Cette mesure, fortement soutenue par le parti socialiste flamand Vooruit, aurait permis de générer environ 500 millions d’euros par an, selon les estimations de De Wever. Cependant, elle a été catégoriquement rejetée par le MR, qui y voyait une menace pour les investissements et un frein à la compétitivité économique de la Belgique.
Les discussions ont été marquées par de profonds désaccords sur des réformes fiscales, aggravés par les défis économiques, sociaux et administratifs propres aux trois régions de Belgique (Flandre, Wallonie et Bruxelles-Capitale) et à ses trois communautés linguistiques (néerlandaise, française et germanophone).
La formation d’un gouvernement fédéral en Belgique est souvent un processus long et complexe, comme en témoigne la période record de 541 jours sans gouvernement entre 2010 et 2011.
Xinhua