Le procès de quatorze suspects lors de la décapitation de l’alpiniste français Hervé Gourdel en 2014 a été reporté au 18 février, un tribunal d’Alger a statué jeudi, invoquant la mauvaise santé du principal suspect.
On sait qu’un seul d’entre eux est en détention, Abdelmalek Hamzaoui – associé à Jund al-Khilafa (en arabe pour les soldats du califat) – qui a comparu devant le tribunal en fauteuil roulant après avoir subi une opération à la hanche.
Le juge président a décidé de reporter le début du procès, invoquant la mauvaise santé de Hamzaoui.
Sept autres seront jugés par contumace, mais aucun détail n’a été rendu public sur les accusations auxquelles ils sont confrontés.
Les guides algériens de Gourdel sont également accusés de ne pas avoir alerté les autorités sur son enlèvement, tandis qu’une autre personne non identifiée fait face à des accusations non précisées.
S’exprimant avant le report du procès, la partenaire de Gourdel, Françoise Grandclaude, a déclaré que la procédure pourrait offrir « de l’espoir aux familles et aux proches des victimes touchées par le terrorisme ».
Le meurtre horrible de Gourdel a provoqué un choc tant en France qu’en Algérie, où il a déclenché des souvenirs de la guerre civile qui a duré une décennie entre les islamistes et l’armée au cours de laquelle quelque 200 000 personnes sont mortes.
Le meurtre est survenu à la suite de la prise de contrôle spectaculaire par le groupe de l’EI du nord de l’Irak et de la Syrie à l’été 2014.