David Sassoli a déclaré que les dirigeants devaient se montrer ambitieux et les a prévenus que le consentement du Parlement sur le nouveau budget de l’UE n’était pas forcément acquis
Le 17 juillet, le Président du Parlement s’est exprimé à l’ouverture de sommet de l’UE, dédié à la poursuite d’un accord entre les gouvernements nationaux sur le prochain budget à long terme de l’UE, qui devrait inclure des mesures pour aider l’Europe à se remettre de la pandémie du coronavirus.
« Les discussions et les décisions
que nous serons appelés à prendre seront cruciales pour reconstruire
notre Union pour les décennies à venir » a-t-il expliqué, avant de
souligner qu’il n’y avait plus de retour en arrière possible suite à la
crise de la Covid-19.
« La pandémie nous donne de
nouvelles responsabilités et de nouveaux devoirs, la responsabilité de
décider et le devoir d’agir dans l’intérêt de tous, et pas seulement de
quelques-uns. Dans ce contexte, les décisions concernant les domaines
d’investissement sont claires : l’économie verte, la santé, l’éducation,
la numérisation et les droits démocratiques et sociaux ».
Sassoli a déclaré que le plan de
relance doit soutenir la transformation de l’économie et lutter contre
les inégalités grandissantes : « Le plan de relance doit être à la
hauteur de ces ambitions ».
Il a confirmé que le Parlement
soutenait le montant des fonds proposés par la Commission européenne
ainsi que les séparations entre les prêts et les subventions. Le
Président a également appelé à l’instauration d’un panier de ressources
propres et à l’abolition des rabais dont bénéficient certains États
membres, qu’il a qualifié de « injustes et difficiles à justifier ».
Sassoli a aussi rappelé aux
dirigeants de l’UE que le consentement du Parlement est nécessaire à
l’adoption du budget : « Il serait inimaginable qu’une Europe qui a
décidé d’une réponse commune à la crise exclue le Parlement ».
Le Président s’est dit « déçu » par
la proposition du Conseil sur le budget présenté au sommet : « Pour
qu’il y ait une reprise durable, il n’est pas possible d’agir sans des
garanties de financement claires et à long terme. C’est une condition
fondamentale pour le Parlement ».
Sassoli a souligné l’importance de rester solidaire face à la crise actuelle : « L’Europe a grandi sur la base de valeurs communes. Ne réduisons pas l’Union européenne à un distributeur de billets à l’échelle du continent ».
Il a d’ailleurs conclu que : « le Parlement ne donnera son accord au CFP que s’il répond aux priorités que j’ai mentionnées aujourd’hui ».