Une mission de l’ONU conduite par Mohamed Ibn Chambas devrait arriver à Conakry incessamment en vue d’amener les acteurs politiques et sociaux à privilégier la paix dans un contexte de tensions marquées des violences autour du projet de changement de la constitution en Guinée.
Devant la presse, vendredi 24 janvier, le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, a accusé le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, d’entretenir savamment la crise actuelle.
« Le FNDC, dans sa diversité, crée l’espoir. Une réconciliation est possible. On peut travailler ensemble, on peut être unis autour des valeurs. Mais, lorsque l’Etat utilise la division de manière récurrente, pour créer la contradiction et les conflits, il est difficile de survivre. Nous avons décidé de lutter ensemble, de nous donner la main pour sauver la Guinée, sauver les acquis démocratiques et pour contribuer à la renaissance de l’unité de la nation suffisamment malmenée par Alpha Condé », accuse-t-il.
« Ce qui se passe à Labé et Mamou, c’est la répression. Mais nous avons décidé de mener la lutte quel que soit le prix à payer. Il faut qu’on refuse que les sacrifices consentis depuis 2007 soient vains. Alpha Condé veut créer une source permanente de conflits, mais il faut qu’on lui barre la route », lance-t-il.
L’opposant estime que la communauté africaine et internationale doit amener les autorités guinéennes à respecter la loi.
« Le président de la République ne veut pas la paix. Il n’est en l’aise que dans les conflits. S’il n’y en a pas, il en crée. Il y a une crise, le pays brûle, mais Alpha Condé s’en fout. Pour lui il faut aller au référendum. Il ne cherche pas la paix. Il a demandé à ses partisans de se préparer à l’affrontement, on est dans l’affrontement », dit-il.
Notre correspendant : Zeze Enema Guilavogui