Les professionnels des banques ont eu des échanges, jeudi, pour trouver une solution unique au fonctionnement du Guichet Unique en République de Guinée. Plusieurs représentants du secteur ont répondu présent à cette rencontre.
Le directeur des opérations du Guichet Unique du commerce extérieur, M. Taiwo Razaki Hamed, a indiqué : « nous évoluons de façon modulaire au niveau des fonctionnalités que nous mettons à la disposition des opérateurs économiques et de tout intervenant dans le commerce extérieur. Car, nous avons déjà commencé avec la DDI et la DDE. Aujourd’hui, il est question de valider l’approche que nous proposons aux banques pour pouvoir faire les transferts et les rapatriements des devises au niveau de la Guinée. C’est dans ce cadre-là que nous avons invité l’ensemble des banques et la banque centrale pour venir voir notre approche et qu’on valide ensemble, et au besoin, l’amender pour que cela soit un bénéfique pour chacun des acteurs ».
Selon lui, après la validation de l’approche, c’est de mettre à la disposition des banques des outils qui leur permettront de mieux cadrer les flux financiers au niveau de l’importation et de l’exportation en Guinée.
« Premièrement, les banques commerciales doivent savoir exactement ce qui est prévu au guichet unique pour elles. Deuxièmement, qu’on valide l’ensemble chaque étape et chaque fonctionnalité(…) Une fois que les fonctionnalités sont validées avec les banques commerciales et la banque centrale, il y a une seconde étape qui consistera notamment à faire ce même exercice avec les opérateurs économiques pour donner l’approche d’explication et de compréhension pour qu’ils puissent s’approprier au mieux l’outil », a souligné M. Anselme Kamara, le directeur de Projet, parlant de l’importance de cette rencontre.
M. Kandé Sékou de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) a invité les banques à adhérer massivement à cette plate-forme moderne.
« Nous voulons dire que, nous banque centrale, nous attendons des banques commerciales une adhésion, un accompagnement de nos importateurs pour faciliter d’abord les importations au haut niveau et essayer de mettre plus de transparence dans le paiement. Cela peut faciliter beaucoup plus l’amélioration des recettes au niveau des douanes et qui permettra l’État, à coût sûr, de trouver les solutions au problème des guinéens », a-t-il lancé.
La plateforme présentée a des points à amender. « D’abord, nous trouvons que la plate-forme présentée devant les participants est un peu lourde. Nous avons à faire à une population qui, dans l’ensemble, n’est pas lettrée. Lorsque nous demandons à des importateurs que ce soit eux qui fassent la première déclaration sur la plate-forme, cela risque d’être plus complexe. Nous allons trouver une méthode plus simple, plus souple si possible. Si les banques commerciales peuvent prendre les relevés à la place des importateurs, ce serait plus normal pour faciliter le travail à tous », a-t-il insisté.
Et, de conclure que « sur la possibilité pour les importateurs de faire des domiciliations sans faire le transfert à travers les banques, ce sujet est beaucoup plus sensible. Nous allons remonter la question à nos autorités pour y réfléchir, parce qu’il y a des questions de transparence, de fuite des capitaux ».
Zézé Enema Guilavogui