Depuis environ 15 ans, la justice française, mène une enquête minutieuse sur les acquisitions immobilières du clan présidentiel au pouvoir au Congo .
Outre le président Sassou lui-même qui est cité dans les affaires de biens mal acquis, plusieurs membres de sa famille sont nomements cités et interpellés par les services du pôle financier du parquet de Paris .
Après son cousin Willfrid Nguesso épinglé au Canada et en France l’année dernière pour les mêmes faits ; c’est au tour de Denis Christel Sassou Nguesso d’être cité et mis en examen pour blanchiment en France .
l’information a été rendue publique le 7 février par plusieurs médias français.
En effet, depuis le mois de décembre 2019, selon nos sources, le parquet financier de Paris avait dans le dossier portant sur le vaste patrimoine de la famille Nguesso dans l’Hexagone conclu sur une mise en examen de plusieurs membres de la famille présidentielle .
C’est dans cette procédure enclenchée qui plus est par la justice française que, Denis Christelle fils du président Sassou a été mis en examen .
Il sied de noter a fortiori que, ce dernier est déjà visé par plusieurs enquêtes ; notamment à Londres et à Genève. Les enquêteurs s’intéressent sur ses activités de transaction pétrolières avec les traders de la place helvétique et Londonienne au moment où ils dirigeaient la juteuse direction de l’aval pétrolier de la Société Nationale du pétrole du Congo (SNPC).
Le juge financier Dominique Blanc qui mène l’enquête diligentée à l’encontre du fils du président Sassou depuis quelque temps à épluché les dossiers d’acquisition de plusieurs biens immobiliers en France . Des biens suspectés d’avoir été acquis avec des fonds détournés des revenus pétroliers du Congo. Les dits biens selon l’ordonnance du juge ont été saisis. Il s’agit en effet d’un dix pièces, situé rue de la Tour, et un triplex, rue Fresnel, tous deux dans le 16e arrondissement de Paris, ainsi qu’un hôtel particulier, rue de l’hôtel de ville, à Neuilly-sur-Seine. La valeur des biens, en cours d’estimation, pourrait avoisiner les 30 millions d’euros .
Le fils du président Sassou mis en cause dans cette enquête de biens mal acquis devrait répondre prochainement aux convocations du parquet financier de Paris .
Surnommé Kiki, le pétrolier, le fils héritier du président congolais, député depuis deux législatures, a longtemps fait main basse sur une partie des ressources pétrolières. Une position qui le mettait régulièrement en porte-à-faux avec les différents ministres des finances de son pays .Car comme l’indique les rapports d’audit sur les comptes de la SNPCC, les revenus du pétrole Congolais n’atterrissaient pas au trésor; mais plutôt dans les banques commerciales privées ou transitaient dans les comptes offshore . Des opérations financières contraires aux principes et règles de la comptabilité et des finances publiques qui reposent sur le fondement de l’unicité des caisses
D’ailleurs, en août 2019, Kiki le pétrolier a été la cible d’un rapport de l’ONG britannique « Global Witness », qui l’accuse d’avoir détourné plus de 50 millions de dollars des caisses du Trésor congolais, à travers des faux contrats avec une société d’infrastructures brésilienne dirigée par un certain José Veiga qui est cité par la justice portugaise selon nos informations d’être au coeur d’un vaste réseau de blanchiment de fonds en provenance des milieux politiques Congolais C’est le dossier intitulé « la route de l’Atlantique « .
Par conséquent, cette énième affaire scandaleuse qui implique de nouveau un membre d’une famille présidentielle africaine remet en orbite la question du népotisme et de la gestion clanique des ressources publiques dans les pays africains . Hier c’était Isabelle Do Santos aujourd’hui c’est le fils du président Sassou âgé de 44 ans révolu à l’instar d’Isabelle Dos Santos qui comme par coïncidence a aussi géré la manne pétrolier de son pays.
Au regard de tout ce qui précède, il sied de souligner que, Denis Christel Sassou-Nguesso qui bénéficie de la présomption d’innocence n’est pas pour l’instant inculpé . Donc, à ce stade, il n’est encore pas accusé. Ainsi, il lui appartient désormais, dans le cas échéant de donner la preuve formelle, avec des justificatifs à l’appui, d’avoir acquis l’immense patrimoine révélé en France, par des moyens personnels légaux, sans avoir trempé dans la caisse des ressources pétrolières nationales congolaises.
Par ailleurs, Depuis la déferlante nouvelle de la mise en examen de Denis Christel Sassou, on observe un silence radio du côté de ses communicants et de l’entourage du président Congolais .Une technique habituelle constatée toutes les fois qu’un membre du clan est cité dans une affaire, la stratégie de la famille a toujours été de ne pas réagir.
Cependant, un proche du pouvoir congolais qui a requis l’anonymat que nous avons réussi à joindre, estime pour sa part que, le fils du président est sans cesse cité dans les scandales . « Ça fait trop « exclame-t-il ! Ce dernier argumente avec grandiloquence que les challengers au sein de la famille politique et biologique de Denis Christel se frottent les mains .Car cette affaire fragilise de plus belle Denis Christel l’auteur du livre « Le Congo que nous voulons » qui voit son image écornée de nouveau dans une autre scabreuse affaire.
Somme toute, la guerre de tranchées transformées en véritable guerre de succession du président Sassou ne fait que commencer au sein du clan familial et politique .
Rodrigue Fenelon Massala Grand reporter