Le Président du Conseil européen, Charles Michel a tenu un discours lors du sommet du Conseil de l’Europe à Reykjavik. « L’UE est une communauté de valeure » A t-il déclaré
Merci, Madame la Première ministre.
Merci pour l’organisation parfaite de cette réunion.
Quelques points rapidement.
Seulement 13 % de la population mondiale vit dans un régime démocratique. C’est dire la pression qui s’exerce contre le modèle que nous voulons défendre. Et nous le savons, la guerre déclenchée contre l’Ukraine est non seulement une guerre contre un pays, contre un peuple, mais aussi une guerre contre des valeurs, ces valeurs démocratiques qui comprennent la liberté, la dignité et les droits humains et qui rassemblent nos deux institutions, l’Union européenne et le Conseil de l’Europe. C’est pour cela que cette réunion et cette déclaration sont importantes pour afficher la solidité de notre unité et la solidité de notre engagement.
Citons en outre un point essentiel qui constitue la clef de voûte de nos valeurs: c’est l’état de droit, auquel s’ajoutent l’indépendance de la justice et la liberté de la presse, que l’Union européenne tente de renforcer. Prenons deux exemples. La décision de subordonner dorénavant certains financements au respect de l’état de droit. Cette décision montre notre ambition de nous imposer à nous-mêmes des normes élevées à cet égard. Autre exemple, la parution depuis trois ans du rapport annuel sur l’état de droit dans chacun des États membres qui, depuis le dernier paru au mois de juillet 2022, formule également des recommandations pour chaque pays. Nous démontrons ainsi qu’un effort constant est déployé.
Je voudrais l’affirmer avec force – nous le savons, et certains autour de cette table le savent certainement encore davantage – il existe un poison mortel contre la démocratie et contre nos valeurs. Ce poison mortel, c’est le cocktail entre la corruption et la désinformation. Et l’on sait que dans un certain nombre de pays, il y a un business model avec des oligarques, souvent proches de la Russie, qui achètent des médias, qui achètent des partis politiques et qui pratiquent une désinformation et une déstabilisation massive. Mais il y a un antidote, il y a un remède. L’antidote, c’est l’indépendance de la justice. L’antidote, c’est l’état de droit, pour garantir l’égalité et la non-discrimination. Et ainsi faire reculer ce cocktail, cette menace, ce poison. Voilà quelle doit être notre détermination à chacun.
Et enfin, je conclus par deux points très opérationnels.
Nous souhaitons renforcer la coopération avec le Conseil de l’Europe, et c’est en ce sens que nous sommes en train d’adhérer, comme Union européenne, à la Convention européenne des droits de l’homme. Je suis optimiste que l’on pourra résoudre les dernières difficultés très rapidement.
Nous sommes également en train d’adhérer à la Convention d’Istanbul. La présidence suédoise – que je félicite – travaille d’arrache-pied pour que, dans les prochaines semaines, cet objectif puisse être rempli.
Mesdames, Messieurs, je vous remercie.